Marry him if you dare – Mi-rae’s Choice [Pilote – Corée]

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Marry Him if you dare (Mi-rae’s choice) est le nouveau drama tant attendu de KBS avec un nouveau rôle pour Yoon Eun Hye (Coffee Prince), ce qui ravira ses fans mais c’est également le retour du service militaire de Lee Dong Gun (Stained Glass). qui l’avait accompagnée dans la fameuse Salad Song. Mais la fiction est loin de se reposer sur son casting. C’est bien son scénario un peu plus complexe que d’habitude qui apporte une touche rafraichissante.

Après avoir passé une année à voyager dans le temps (cf mon bilan de l’an passé), nous n’en avons donc pas fini avec cette thématique fantastique. Et on espère qu’elle sera aussi bien exploitée dans les deux premiers épisodes que dans le reste de la série.

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En effet, nous faisons la connaissance de Na Mi Rae (Yoon Eun Hye), une salariée d’un call center, qui subit des appels de stalkers. Difficile à encaisser tous les jours, mais Na Mi Rae redresse toujours la tête, essaye d’oublier qu’elle n’a pas réussi sa vie. Son grand frère (qui travaille à la télévision) ne la soutient pas non plus. Elle rêve d’intégrer une équipe de programmation télévisuelle, mais elle a peu de chances d’y parvenir.

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Et puis un jour, en récupérant sa voiture, elle rencontre une femme âgée d’une cinquantaine d’années (Choi Myung Gil, Miss Ripley) qui prétend être son moi futur et lui dit de ne surtout pas prendre la troisième voie de l’autoroute. La prenant pour folle, Na Mi Rae quitte précipitamment les lieux, mais un peu effrayée tout de même elle se résout au dernier moment à changer de voie, évitant de justesse un accident de voiture. Elle évite ainsi de rencontrer Kim Shin (Lee Dong Gun, Stained Glass) , un présentateur de journal télé furieux d’être muté dans une émission quotidienne matinale, un type intelligent mais arrogant qui jure comme un charretier. Kim Shin, au lieu de percuter Na Mi Rae, percute donc Seo Yoo Kyung (Han Chae Ah, Bridal Mask).

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Na Mi Rae retrouve sa Na Mi Rae du futur chez elle, et finit par être convaincue. Elle connait trop de détails sur sa vie, et elle possède l’autre moitié d’un billet qu’elle seule peut avoir. En fait Na Mi Rae du futur connait ses moindres défauts. Elle a la sagesse, l’expérience de la vie. Elle sait qu’elle n’est pas heureuse malgré ses dires, et veut tenter de redresser sa vie. Elle a fait un voyage périlleux pour retourner dans le passé, et si elle s’est préparée à l’aider, elle ne possède pas toutes les clés. Impossible donc d’avoir les numéros du Loto gagnant. Mais elle peut lui faire gagner un voyage à Jéju pour tenter de lui faire rencontrer les bonnes personnes. Na Mi Rae du futur veut qu’elle se mette à étudier – préférablement un boulot de fonctionnaire – pour pouvoir épouser des personnes riches, et notamment Park Se Joo (Jung Yong Hwa, You’re Beautiful), le petit -fils riche héritier chaebol qui possède la chaine de télévision où travaille le frère de Na Mi Rae et Kim Shin. Park Se Joo en revanche, est tout sauf un personnage arrogant : il se fait passer pour un simple caméraman au sein de la chaine.

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Hélas, Na Mi Rae n’a pas trop le courage d’étudier, elle préfère profiter de ces vacances, et fuir la réalité. Avec des propos très durs destinés à la remettre en place, Na Mi Rae du futur la fait beaucoup pleurer. Désespérée, Na Mi Rae se jette dans l’eau, observée par Park Se Joo, mais après avoir observé des poissons, elle reprend le dessus : elle va étudier et changer sa vie !

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Mais pas question pour elle d’être fonctionnaire, elle veut écrire pour la télévision ! Un choix que n’approuve pas du tout Na Mi Rae du futur, car Kim Shin travaille dans ce domaine et il ne faut surtout pas qu’elle se marie à lui (car en plus de ça, dit-elle, il a tué celui (ou celle) qu’elle aimait). Ce qu’elle ignore, c’est que Park Se Joo riche héritier travaille aussi là-bas, et que Na Mi Rae s’est déjà un peu rapprochée de lui…

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Mais si elle pense avoir modifié durablement son destin, il n’en est rien : Na Mi Rae percute tout de même Kim Shin dans un accident de voiture. Le destin peut redresser sa course, et la bataille promet d’être rude…

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On l’aura compris, ce scénario tortueux aime multiplier les pistes. Et on prend beaucoup de plaisir à comprendre ce puzzle du destin, avec les quelques indices dont on dispose (l’eau, la troisième voie, etc…). Sans compter que la série aime en rajouter dans le mystère : qui Kim Shin va-t-il laisser pour mort ? (On  a quelques indices par exemple, lorsque Na Mi Rae du futur rencontre son grand frère, en pleurant qu’elle l’aime beaucoup, mais est-ce bien lui ?) Et pourquoi la future Mi Rae, après avoir sermonnée son autre moi, se reproche-t-elle de lui avoir dit qu’elle pouvait se tuer « encore » ?

Ces va-et-vient et modifications du destin, nous ne les comprenons que rétrospectivement, et la fiction ne prend pas trop le téléspectateur par la main. A lui de réfléchir, de faire le lien. Le plaisir vient de là.

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J’aime particulièrement le fait que la future Mi Rae se trompe et n’est pas au courant de ce que fait son « autre ». Elle pense avoir échoué, n’arrivant pas à faire lui faire rencontrer Park Se Joo (elle le croit donc liée à Seo Yoo Kyung – dans le futur elle a entendu parler de leur mariage à la télévision, alors que Seo Yoo Kyung s’est rapprochée de Kim Shin suite à l’accident de voiture qu’aurait du avoir Na Mi Rae). (Ça va, vous suivez toujours ?). Et puis la future Na Mi Rae semble avoir une relation particulière avec son grand frère. Elle sait se montrer émouvante, plutôt drôle (à ses dépends – lorsqu’elle comprend ce qui se passe), et même si elle a l’image d’une « mère », elle n’est pas aussi sage que prévue.

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Enfin, il y a l’héroïne au temps présent, Na Mi Rae, plutôt immature (un rôle qui va bien à Yoon Eun Hye – même si j’ai eu du mal avec quelques scènes au début du premier épisode). Au début, elle se laisse prendre par la main, subit plus qu’elle ne réagit, mais on sait qu’elle va mûrir de belle façon (on peut voir ce qu’elle devient en observant la future Na Mi Rae). Du coup on a envie de voir son évolution. Elle doit apprendre à s’aimer, à se faire confiance, à se faire respecter, à rêver d’un meilleur métier… et d’un homme. On pourrait critiquer la série sur le fait que son salut passe par le mariage avec un homme (en tous cas c’est ce que pense la future Na Mi Rae), mais je pense que le drama, outre ses circonvolutions avec le destin est surtout l’histoire d’une maturation de notre héroïne. et ce message passe bien mieux.

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Autre bon point, le regard assez critique sur l’audience télévisuelle. Notre héros Kim Shin est très – trop – sérieux et ambitieux, il veut imposer des documentaires sur l’économie à 6h du matin à la télévision et est tellement imprégné de valeurs éthiques, morales, de son savoir et des ses responsabilités qu’il ne peut comprendre la vie plutôt simple des gens. Pour lui c’est un coup dur de se faire muter parce qu’il n’est pas assez beau pour la télévision. L’audience est ainsi : parler politique ça n’intéresse personne, mais parler d’hommes politiques impliqués dans des affaires salaces (porno) ça fait remonter les compteurs. J’aime le fait que Kim Shin est aussi dur avec lui qu’avec les autres, on est ainsi plus éloigné du cliché habituel du héros arrogant. Et puis sa faille est amusante (il décompresse en jurant comme un charretier), et montre que justement il a besoin de mettre de l’eau dans son vin.

Il y a donc plein de bonnes choses dans ce drama, mais hélas quelques défauts aussi.

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Le premier couac majeur fera sourire, et pourtant. La coiffure de Yoon Eun Hye est affreuse. Je ne fais quasiment jamais de commentaires sur les délires capillaires des dramas, mais là, non vraiment, cette salade orange frisée ne passe pas. Et j’espère que les auteurs auront le bon goût de la lui faire changer, comme cela arrive parfois en milieu de saison.

Enfin, il y a la question de la réalisation. Si elle donne quelques notes d’humour via des effets spéciaux – le GPS qui s’anime lorsque Na Mi Rae hésite à prendre sa voie sur l’autoroute), elle est surtout bien trop conventionnelle et démontre le peu de moyens engagés (le passage dans le temps est plus risible qu’autre chose). Heureusement les scènes s’enchaînent rapidement pour donner beaucoup de rythme, mais la mise en image n’appuie pas vraiment là où elle devrait. J’ai eu aussi quelques problèmes avec la bande son, parfois en décalage avec les émotions véhiculées (et surtout d’un point de vue plus subjectif, pas très enthousiasmante). Heureusement les bruitages pour les gags fonctionnent bien.

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Cela n’entame pas trop le plaisir du visionnage, heureusement, car avec un excellent rythme, un bon concept, de multiples pistes et indices, et un peu d’humour et d’émotion, le dosage est vraiment parfait et plutôt astucieux. L’humour notamment fonctionne en clin d’œil et n’est pas lourdingue (Na Mi Rae gagne son voyage dans un concours en passant devant celle qui devait interpréter cette même chanson)…De la présentation aux rencontres, pas moyen de s’ennuyer. Et puis voilà un drama qui, en laissant autant de portes ouvertes sur l’avenir, laisse un peu d’espoir à ceux qui rêvent d’une victoire des second rôles dans le cœur des héroïnes (Il y a déjà une belle alchimie avec See Joo).

Bref, le drama est très prometteur, et il me tarde de voir la suite.

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I Miss You [Pilote – Corée]

La voilà enfin arrivée. La nouvelle série de MBC a débarqué il y a quelques jours sur le petit écran coréen, et avant même l’apparition des acteurs principaux (Yoon Eun Hye, Coffee Prince et Park Yoochun, Rooftop Prince), je me suis laissé happé par l’enfance malheureuse de nos protagonistes.

Il faut vraiment, une fois de plus, saluer ce duo de jeunes acteurs qui à coup sûr auront une très belle carrière. Yeo Jin Goo est de tous les dramas (Giant, Moon embrace the sun), et parvient sans difficulté à interpréter un garçon sensible, pas très doué au combat, qui se découvre un certain courage. Cet aspect là m’a beaucoup plu, puisque la plupart du temps nos héros coréens sont doués pour tout. Avoir un jeune homme fragile, mais qui ne craint pas de se battre pour ce qu’il croit, cela rend son personnage nettement plus attachant. Malheureusement pour lui, Han Jung Woo n’a pas un père modèle, puisque ce dernier est un homme autoritaire, froid, violent qui ne reculera devant rien pour récupérer une certaine somme d’argent. Revenu temporairement de ses études aux USA, le jeune Han Jung Woo se sent donc seul dans sa grande maison vide avec une belle-mère qui le déteste. Il va alors croiser la jeune Lee Soo Yeon, une enfant discrète, qui souffre de ne pas avoir d’ami, comme lui.

Kim So Hyun (Moon Embrace the Sun, Rooftop Prince) joue là aussi parfaitement cette fille brisée par son père qui la roue de coups. Ce dernier est arrêté par la police, soupçonné de plusieurs meurtres dans le quartier. Lorsqu’il décède en prison, on aurait pu penser que la jeune Lee Soo Yeon et sa mère alcoolique, lâche et peu aimante, pourraient enfin passer des jours tranquilles. C’était sans compter sur le voisinage, qui voue une haine sans relâche à l’encontre de la famille d’un meurtrier. Lee Soo Yeon vit donc un enfer, rejetée par sa mère et ses camarades de collège.

Malgré les rumeurs, Han Jung Woo va donc se lier à elle, et leur amitié naissante prend rapidement un virage vers la romance. Cela passe malheureusement par un artifice scénaristique grossier (le « baiser par accident »), mais au moins les sentiments semblent être reconnus. Lee So Yeon ne mettra pas deux plombes à se rendre compte qu’elle est amoureuse, ouf. Leur complicité est d’ailleurs évidente, et si le show passe une première heure beaucoup trop dramatique (j’y reviendrai), le deuxième épisode sera bien plus fécond en regards et en sourires échangés.

L’histoire ne se résume pas à ce futur couple, puisque de multiples personnages secondaires gravitent autour de cette quête d’une somme d’argent faramineuse. Le premier épisode met un certain temps à faire le lien avec chacun. Citons un jeune homme qui se fait kidnapper (pour sa protection contre le père d’Han Jung Won) parce qu’il possède la clé de ce trésor. Sa mère essaye de le sauver par l’intermédiaire d’une infirmière, laquelle est suffisamment ambiguë. Mais nous trouvons également un love-interest pour Han Jung Woo, avec la fille du policier qui a arrêté le père de Lee So Yeon. (Ce policier recueille Lee So Yeon et sa mère sous son toit).

Le drama est particulièrement bien filmé, mettant en valeur les visages de ses comédiens, et utilise avec abondance les symboles (la pluie et l’inévitable parapluie, le vent et les larmes, les jeux dans le parc d’enfant…). Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, cela fonctionne très bien pour la romance, sans en faire une démonstration excessive sur le destin de ses personnages. Là où le drama se fourvoie, par contre, c’est dans l’utilisation abusive des plans dramatiques (notamment là scène où notre héroïne se fait rejeter par sa mère et attaquée par ses voisins dans la rue). L’overdose de pleurs est bien réelle, mais heureusement le drama a su dépasser ce cadre anxiogène par moments, rendant le visionnage beaucoup plus agréable. Les ressorts sont classiques, et malgré quelques scènes « forcées », on s’attache donc très vite à ses personnages. Tout dépend évidemment de votre sensibilité, là encore plus qu’ailleurs. Mais avec un peu de chance, I Miss You lorgnera moins du côté des rebondissements de Nice Guy et plus du côté de la romance. Cela dit je n’ai pas grand chose à reprocher à cette histoire de cupidité : c’est bien ficelé, bien rythmé et donne des personnages ambivalents malgré un traitement manichéen.

J’attends donc avec impatience l’âge adulte de nos héros, afin de voir si l’excellente alchimie de notre couple sera préservée. En l’état, je suis optimiste : Yoon Eun Hye est redoutable dans les scènes tristes ou romantiques. Mais ce sera dur de dire adieu à ces jeunes et talentueux acteurs.

La mise en scène est soignée, efficace, servie par une bande sonore à sa juste place, qui ne désamorce aucune scène, sans emphase et sans silences pesants. Certaines scènes sont particulièrement jolies, simples, et le sourire de nos interprètes illuminera la journée de nombreux téléspectateurs.

Bref, vous l’aurez compris, je suis sous le charme de cette production efficace. Ce n’est pas très subtile et les allergiques au genre la fuiront comme la peste, mais ce drama est bien parti pour explorer toute une palette d’émotions, et faire chavirer mon cœur. Je croise les doigts !

Bonne année !

Tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite pour l’année 2012 !

Dans ce monde qui se désagrège, espérons que cette année soit un nouveau départ vers plus de paix, plus de compréhension entre les peuples. Que l’économie reparte pour que toutes les couches de la société en profitent enfin… Et que notre planète ait un nouvel espoir…

A tous les sériephiles, je vous souhaite d’intenses séances télévisuelles, remplies d’humour, de larmes, de frissons, de suspense,  de surprises, de plaisir tout simplement ! Que l’année qui s’annonce vous permette de découvrir d’autres histoires, d’autres horizons, d’autres cultures…

Profitez en pour faire la fête comme certaines stars coréennes ! ( ci- contre : Son Ye Jin, Yoon Eun Hye et Song Yoon Ah) …

 

 

 

Bilan de mon année télé 2011

Je tiens encore à m’excuser pour le manque de mise à jour ces derniers temps, et je vous remercie pour votre fidélité, le fait est que j’ai un peu de mal à me remotiver pour la suite, ma vie personnelle étant ce qu’elle est. Je me suis aperçu, en plus, que je n’avais même pas fêté le deuxième anniversaire du blog début décembre (!).

Mais je tenais quand même à évoquer – rapidement – cette année télé.

Commençons si vous le voulez bien, par les dramas asiatiques. L’année dernière j’avais formulé le souhait d’en regarder davantage, étant de plus en plus frustré par l’actualité et par certaines reviews élogieuses. Autant le dire tout de suite, ce ne fut pas le cas. Une fois de plus, je n’ai pas pu abandonner certaines séries américaines en cours, et je n’ai donc pas pu libérer plus de place sur mon agenda.

Pour autant, j’ai trouvé cette année dramas en demi-teinte.

Du côté japonais, j’ai définitivement abandonné toute tentative de regarder une ou deux séries de saison. Curieusement, cette année 2011 je n’ai pas vu beaucoup de dramas japonais en entier. Je n’avais pourtant pas pour habitude d’abandonner des dramas aussi facilement, mais avec les problèmes techniques (la généralisation d’un format que je ne peux lire dans des conditions de visionnage confortables), et un investissement moindre pour les personnages, je n’ai pas eu de véritable coup de cœur cette année, Jin saison 2 exceptée. J’ai même du mal à terminer la deuxième saison d’Hotaru no Hikari, moi qui avait pourtant adoré la première. La réalité, c’est que j’aurai du réserver plus de place à la découverte, ou laisser plus de chance à une série pour s’installer (comme Love Shuffle). C’est toujours frustrant de se dire qu’on passe à côté de plein de choses par manque de temps, et il va vraiment falloir que je ré-équilibre tout ça.

Du côté coréen, là aussi, j’ai été surpris par mon manque d’investissement à moyen terme. Le problème, c’est que je n’ai même pas le temps de commencer un drama que les prochains me font encore plus saliver. (C’est fou comme je suis devenu accroc aux annonces de casting, aux teasers, aux posters). Et puis, à force de lire des reviews, vient le doute. Aurais-je du continuer The Musical, Flower Boy Ramyun Shop, 49 days, Dream High, My Princess… (Pour Flower boy je crois qu’il va falloir me forcer, vu les critiques dithyrambiques) ? Aurais-je du tenter de visionner des dramas plus « girly » comme I need romance ? C’est souvent une question de cible, et cette année j’ai trouvé moins de dramas capables de me toucher, en tant qu’homme. Entre les k-pop idols et les flower boys, j’ai eu du mal à m’y retrouver. Après un hiver passé à me réjouir de certaines scènes de Secret Garden, j’attendais avec impatience le retour des comédies romantiques, lesquelles se sont révélées sympathiques (Baby-faced beautyThe Greatest Love) mais ne réussissant jamais à réunir l’intégralité des ingrédients requis. L’exemple parfait étant Lie to me. Avec un tel casting, une telle alchimie, j’ai pu vivre de belles scènes, mais l’ensemble manquait de liant pendant les 90 % du temps. Je peux d’ailleurs pleurer amèrement sur le retour de comédiennes que j’aime beaucoup : Yoon Eun Hye bien que convaincante, n’a pas choisi le meilleur drama avec Lie to Me. Quant à Kang Hye Jung, que j’attendais tellement depuis Flowers for my life, elle n’a quasiment aucun rôle dans Miss Ripley. Reste à m’investir, peut-être, sur la reine Kim Sun Ah et Scent of a woman. Mais ce que j’ai pu en lire laisse à penser que le drama n’a pas su aller au bout de son concept.

Heureusement, il y eut le drama City Hunter, qui malgré son nombre affolants de faux cliffhangers, a su rester passionnant. Et puis d’autres productions se sont révélées de très bonnes surprises, comme White Christmas et son ambiance, mais aussi Killer K dont l’action survitaminée, la tension ont permis de contrebalancer un scénario en tous points risible. Et puis, j’ai pu rattraper quelques dramas comme  l’épique The Legend, le déjanté Coffee House, le mystérieux Harvest Villa voire même quelques KBS Drama Special. De quoi oublier mon temps perdu devant Manny. Allez, l’année prochaine, je vais essayer de m’investir davantage dans un genre auquel j’ai toujours été réticent (les dramas historiques), et tenter par exemple Princess Man…Mais au final, c’est plutôt l’approche du drama coréen en tant que tel qui m’a plu cette année (collaborer à Critictoo pour essayer de trouver une liste de séries pouvant donner envie aux curieux, faire des dossiers sur la culture coréenne dans les séries (le korea special event va reprendre ne vous inquiétez pas), m’amuser avec les produits dérivés ou essayer de saliver devant la liste de dramas à venir…)

Enfin, venons-en aux séries américaines. La fin de saison précédente a déjà fait l’objet d’un billet, et comme je n’ai pas fait de réel bilan de la rentrée mis à part un article regroupant les critiques des pilotes, voici donc mes impressions. La saison précédente j’ai du dire adieu à Life Unexpected, V, Traffic Light, Chicago Code, Better with you, et Men of a certain age. Quelles séries allaient pouvoir combler ce vide ? Contre toute attente, et malgré le niveau plutôt moyen de la rentrée, je me suis surpris à accrocher à de nouvelles séries.

Parmi elles, Once upon a time signe le retour du fantastique à la télévision, et malgré des effets spéciaux au budget limité, et un enfant casse-pied, le récit est suffisamment bien tricoté avec notamment des flashbacks intéressants pour à la fois nous faire réfléchir via quelques puzzles et pour nous émouvoir sans niaiserie (ce qui n’est pas facile vu le sujet du conte de fée). Le casting est impeccable, et vu mes réactions aux premiers rebondissements, je suis attaché aux personnages. Bref, en 7 épisodes, à part un épisode en deçà, j’ai vraiment été conquis.

Je n’ai pas eu le temps de faire un bilan de la première saison, passée à la vitesse de la lumière, mais déjà je peux dire que j’ai adoré Boss. La petite Starz jouait gros, mais a réussi à diffuser une petite pépite. Bien sûr tout le monde ne va vous parler que de Kelsey Grammer, que j’adore (on ne dira jamais assez à quel point Frasier était une sitcom exceptionnelle), mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est le sens de la mise en scène. Ces détails qui cherchent à rendre grandiloquent la moindre prise de vue. Il y a là une approche qui permet à la fois une lecture réflexive et surtout, émotionnelle. Comment éprouver de la compassion pour un être abject mais malade, qui s’accroche désespérément à ce qui lui reste : le pouvoir, alors qu’il a tout perdu par sa faute. Il y aurait tant à dire sur l’irruption de la maladie, présente dans chaque processus de décision, mais niée autant que possible. Tant de choses à dire sur les nombreux rebondissements dans cette lutte de pouvoir, ces coups bas, cette distorsion de la réalité, cette chasse à l’homme médiatique et la corruption généralisée. La série de cette fin d’année, assurément. (La première partie étant réservée à Game of Thrones).

Je nuance mon appréciation sur Homeland, qui fait déjà les gros titres un peu partout. Si la série a d’indéniables qualités : d’excellents interprètes, du suspense, un joli puzzle à déchiffrer, certains rebondissements m’ont fait tiquer. Un peu comme 24, la série n’arrive pas à prolonger son thriller sans décrédibiliser l’intelligence des personnages et certaines facilités. De fait, beaucoup d’évènements sont prévisibles et, il faut bien le dire, rageants. Mais je n’ai pas boudé mon plaisir, ça faisait longtemps qu’on avait pas eu une série aussi passionnante.

Hormis ce trio de tête, deux autres séries dramatiques ont su m’accrocher : Pan Am et Ringer. Deux séries dont l’ambition démesurée se frotte aux dures réalités : la reconstitution politique pour l’une, le puzzle d’un thriller pour l’autre. Au final, on se retrouve avec deux séries superficielles, au charme limité.Une amère déception surtout pour Pan Am, qui à défaut, aurait pu être davantage passionnante si au moins les histoires de cœur n’étaient pas aussi ridicules.

Et puis il y a les séries dont on se lasse très vite. L’année dernière ce fut Hawaï 5-0, qui n’arrivait pas à donner un background intéressant à ses personnages. Cette année, c’est notamment le cas de Person of Interest. Oui,c’est un formula show, mais le concept aurait pu donner d’intéressants rebondissements. Une fois les personnages dessinés de manière minimaliste, il ne reste plus qu’à bailler. Si quelques épisodes se sont révélés plaisants, on tourne vite en rond. Autre show policier abandonné, Prime Suspect. La prestation de Maria Bello n’est pas en cause, mais l’évolution de la série laisse pantois. Sur un concept on ne peut plus basique, voilà que les scénaristes ont choisi d’affadir le personnage principal et ses relations difficiles dans un univers policier macho. Et comme les enquêtes policières n’en sont pas (aucun raisonnement, aucune astuce, juste la chance ou le hasard pour découvrir le coupable), j’ai jeté l’éponge.

Je passe volontairement sur les séries qui m’ont fait fuir, comme Terra Nova. Reportez-vous au billet concernant les pilotes si besoin.

Heureusement, cette rentrée est aussi le retour des séries comiques. Après avoir échappé à l’horripilante New Girl, à la soporifique Whitney ou aux improbables mâles en perte de repères (Last Man Standing, Man Up, How to be a gentleman), j’ai trouvé deux jolis couples : le premier, fauché, qui baigne dans les blagues sexuelles et les réparties agressives (2 Broke Girls), le deuxième, entre un père et une fille qui essayent de s’accommoder à leur nouvelle vie déjantée dans les suburbs (Suburgatory). Malgré tout, les épisodes sont assez inconstants, mais j’espère toujours une amélioration.

Et heureusement que les nouveautés sont là, car au niveau des reprises, c’est la catastrophe. Dexter (saison 6) réussit l’exploit de détruire à peu près tout ce qui restait de la série (la relation « familiale ») tout en sombrant dans la mise en scène ridicule. The Walking Dead (saison 2) m’a fait autant d’effet qu’une boîte de somnifères excepté la jolie scène finale. House (saison 8) n’a pas su rebondir après sa calamiteuse fin de saison dernière, proposant des épisodes sans aucune perspective intéressantes pour les personnages malgré un cast plaisant et des cas médicaux guère passionnants. How i met your mother (saison 7) n’a réussi à retrouver l’humour que le temps d’un épisode, juste avant de tout détruire à nouveau. Modern Family (saison 3) n’arrive pas à faire évoluer ses personnages, et ses gags sont archi-prévisibles. Grey’s Anatomy (saison 8) a certes donné de meilleurs épisodes que la saison passée avec un peu plus d’humour, mais on est encore loin du niveau acceptable pour me faire à nouveau apprécier les personnages.

Quelques séries réussissent peu à peu à se sortir de leur bourbier : The Good Wife (saison 3), d’abord (qui a développé une relation auquel je n’accroche pas au lieu de montrer un fil rouge et des enjeux intéressants), et The Mentalist (saison 4) qui après l’énorme gifle du season premiere a donné quelques épisodes plus sympathiques pour se faire pardonner. Enfin, le retour de Chuck (saison 5) fut très décevant, avec un manque flagrant d’imagination et d’intrigues efficaces. Les derniers épisodes ont heureusement su redresser la barre : il fallait retourner à la spécificité de la série.

Alors que reste-t-il comme moments forts dans cette semaine ? Nikita (saison 2) tout d’abord, qui a su densifier son univers sans perdre en cohérence ni en enjeux. Parenthood (saison 3), ensuite, malgré quelques maladresses de personnages et une émotion en dessous de la saison passée. Enfin, pour les séries comiques : deux constantes : The Big Bang Theory (saison 5), qui a développé avec délice le personnage d’Amy, et Raising Hope (saison 2) qui fait toujours preuve de créativité.