The Goldbergs [Pilote]

the goldbergs

Je l’avoue, quand j’avais vu les premières images de The Goldbergs à l’époque des upfronts, j’avais ressenti une grosse bouffée nostalgique, et j’espérais sans doute un petit miracle, celui de restituer les années 80 sans faiblir au niveau des gags.

Hélas, à cause d’un montage soigné, je n’avais pas vu le pitoyable jeu d’acteurs de toute la troupe, détruisant à peu près toutes les punchlines et toutes les scènes comiques. On se sent donc très vite mal à l’aise devant l’épisode, avec en bonus l’envie de frapper quelques tête-à-claques, ce qui pose problème pour une sitcom familiale.

goldbergs 80s

Du potentiel, la série en a à revendre. La plongée dans les années 80 amène son lot de pop-culture, mais fort heureusement n’en abuse pas. Les références s’intégrant facilement aux histoires, en clin d’œil, en nous montrant le décalage avec notre monde moderne, il ne restait plus qu’à créer des personnages qui donnent envie de revenir.

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Et si l’auteur prend le soin de nous dire à la fin de l’épisode que peu d’histoires ont été inventées (en apportant ses preuves), on ne peut pas dire pour autant que cette réalité là les rend forcément attachants et sympathiques. C’est tout le paradoxe. Plus nos personnages vocifèrent, plus j’ai envie d’éteindre la télé. On nous sortira bien sûr le couplet de la famille qui s’aime malgré tout (et ça fonctionne bien mieux que dans Back in the game par exemple), mais cela ne suffira pas. On ne ressent aucune complicité, et comme dit précédemment le jeu d’acteurs y est aussi pour beaucoup.

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Si du côté des parents, ça passe encore (en étant très indulgent), du côté des enfants, c’est la catastrophe. On a vraiment l’impression de voir des amateurs déclamer leurs lignes et ne pas du tout se préoccuper de ce qui se passe autour d’eux. Il n’y a pas de synergie, il y a du vent. Lorsque le fiston cherche à conduire une voiture sous le regard désapprobateurs des parents, l’ambiance familiale n’est plus là depuis longtemps. Et on compte les minutes restantes.

Avec un bon script, un terrible casting, une médiocre mise en scène des gags, The Goldbergs finit donc dans la poubelle – recyclable. L’avantage (ou le défaut) de notre époque.

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