Nice Guy [Pilote – Corée]

There is No Such Things as Nice Guys. Avec un titre pareil, et le scénariste Lee Kyeong Hee (I’m sorry i love you) aux commandes, on peut s’attendre à des personnages complexes, flirtant avec l’ambiguïté, une histoire tortueuse et un ton particulièrement dramatique. Rassurez-vous, c’est le cas. Et il ne tient qu’à vous de savourer ce nouveau drama.

Dan cette histoire , il y a en effet tous les ingrédients pour vous rendre accroc. Commençons par notre héros, Ma Ru (Song Joong Ki, Sungkyunkwan Scandal). Il nous est présenté comme un jeune homme parfait. Brillant étudiant en médecine, il protège son flirt Jae Hee (Park si Yeon, Story of a Man) et s’occupe de la santé défaillante de sa sœur Cho Ko (Lee Yo Bi). Lorsqu’un soir sa copine l’appelle désespérée, il bondit. Celle-ci a un homme mort dans chambre, et apeurée, demande de l’aide. En homme parfait, Ma Ru décide de se faire passer pour l’assassin afin de sauver la vie de Jae Hee.

Mais ce choix aura des conséquences extrêmement lourdes pour lui. Condamné à 5 ans de prison, il ne peut s’occuper de sa sœur et le choc émotionnel est tellement grand pour son père qu’il en meurt. A sa sortie de prison, Ma Ru semble être un autre homme, qui a effacé toute trace de gentillesse. Seul son dévouement pour sa sœur, toujours fragile, compte encore. Et c’est en trainant les pieds qu’il accepte de sauver une personne malade dans un avion. Cette personne, c’est Eun Gi (Moon Chae Won, The Princess Man), fille héritière d’un chaebol, partie faire des études de management aux USA. Mais ce que Ma Ru découvre va le transformer. Alors qu’il n’avait plus de nouvelles de Jae Hee, la voilà qui réapparaît à côté de lui. Elle s’est mariée au père d’Eun Gi, et a eu un enfant. Le choc est rude. Lui qui espérait encore faire sa vie avec elle ! Pleine de remords, Jae Hee lui dépose un chèque d’un montant faramineux. Cela sera suffisant pour qu’Eun Gi s’imagine un complot visant à la tuer. Elle en veut à mort à Jae Hee pour avoir pris la place de sa mère (elle est décédée peu de temps après son expulsion de la maison familiale), et depuis que son père n’accepte pas ses méthodes de management, elle se sent en danger. Elle ne sera peut-être pas la prochaine dirigeante, Jae Hee et son fils sont sur les rails… Sommée de s’expliquer sur les raisons de son geste financier envers l’homme qui a sauvé la vie d’Eun Gi, Jae Hee invente un Ma Ru maître chanteur. L’engrenage est là. La voilà obligée de porter plainte contre Ma Ru, et Ma Ru ne va pas en croire ses yeux. Alors qu’il était prêt à lui pardonner son mariage, la voilà qui essaye de le remettre en prison ! Notre « Nice Guy » va-t-il passer du côté obscur et tenter de se venger ?

Avec autant de manipulations, de non-dits, de malentendus, on ne peut que s’accrocher à cette voiture qui fonce contre un mur et qu’on voudrait stopper à tout prix. Les personnages sont particulièrement attachants, parce qu’on sent qu’ils ont tous cette part d’ambiguïté qui peut les faire basculer. Il n’y a pas de gentils ou de méchants, mais des gens « honnêtes » qui perdent peu à peu tout scrupule pour arriver à leurs fins. Tous, sauf la sœur de Ma Ru, Cho Ko, bien trop pleurnicharde, qui ne sert en fait que de boussole morale pour notre héros. La guerre entre Eun Gi et Jae Hee est particulièrement intéressante, car l’une comme l’autre sont déterminées, charismatiques et intelligentes. On peut ainsi se sentir proche des deux personnages.

Les deux premiers épisodes sont bien ficelés, sans temps morts et exceptée une scène finale maladroite, sortie de nulle part, lancée comme une bouée pour accrocher le téléspectateur, j’ai pris beaucoup de plaisir à m’y investir. Non seulement j’aime les personnages ambigus, et les enjeux, mais j’aime leurs interprétations. Moon Chae Won et Park Si Yeon, notamment, manœuvrent parfaitement dans ces eaux glacés tout en restant sympathiques tandis que Song Joong Ki devient de plus en froid. La mise en scène n’est pas en reste. Si du côté visuel, c’est plutôt sobre et classique (pas le temps de faire des prises de vues élaborées), c’est du côté de la bande son que j’ai trouvé mon bonheur. L’orchestration donne du rythme aux séquences, elle donne un souffle qui soutient les enjeux, elle donne cette sensation que les limites bougent en permanence.

Difficile donc de résister au charme de l’ensemble, même si évidemment il est à craindre que les multiples rebondissements finissent par nous dégoûter de ce makjang, mais avec un tel démarrage, j’ai vraiment envie de voir la suite.

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3 réflexions sur “Nice Guy [Pilote – Corée]

  1. En effet, ces débuts de Nice Guy intriguent et retiennent l’attention ! Le jeu des ambivalences & manipulations fonctionnent bien. C’est typiquement le genre de drama dont il est difficile de savoir s’il pourra tenir la distance en terme de rythme, de rebondissements ou autres (comme tu dis, trop de makjang tue le makjang), mais dans le même temps, une fois qu’on a goûté à ces débuts il est difficile de ne pas se prendre au jeu et de quitter l’univers après de tels débuts. Pour être honnête, je ne suis pas certaine que je m’y serais lancée sans le casting que j’apprécie, mais je n’ai pas pu résister à la perspective de les retrouver dans de tels rôles.

    • Pour moi aussi le casting a joué dans la balance, mais ces deux premiers épisodes ont été une vraie bonne surprise. Je croise les doigts pour la suite…

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