Ceux qui me suivent savent que j’ai un certain penchant pour les films romantiques… et les « bons » films d’action asiatiques. Alors je ne pouvais pas résister à cette énième relecture de l’apprentissage d’un art martial, diffusé sur KBS il y a quelques semaines. Une fois encore ce drama special a su m’étonner et s’est révélé plutôt sympathique.
Le taekwondo est évidemment un sport national en Corée du Sud, et ce n’est pas sa seule incursion sur le petit écran. Parfois nos héros de dramas se retrouvent prof de taekwondo et enseignent à des écoliers après leurs cours (Coffee Prince, Evasive Inquiry Agency), mais en général ce ne sont que des sous-intrigues limitées. Ce drama special était l’occasion, non pas de faire une démonstration de la puissance de ce sport, mais de nous donner une jolie leçon de vie.
Je vois déjà les adeptes de Karate Kid se gausser. Non, il n’y aura pas vraiment de leçon philosophique, encore moins le fameux « vas-y tu peux y arriver ». Car notre héros (Im Ji Kyu, Ghost) n’est pas un maître de taekwondo, il est juste devenu – à la suite d’une méprise – un prof de taekwondo (son nom est le même qu’un champion national).
Obligé de se reprendre en main à 30 ans après que sa petite amie l’a quitté, il ne peut plus continuer à enchaîner les rôles mineurs à la télé. En pensant obtenir un poste temporaire dans une école, il est finalement chargé d’un tout petit groupe d’élèves à la fin des heures de classe. Au menu donc, comment donner des leçons de taekwondo quand on est pas capable de donner le moindre coup… Après avoir vainement tenté de se fabriquer un faux plâtre, notre héros va devoir s’atteler à la tâche. Pas facile quand certains élèves ne sont pas motivés et qu’il faut imposer un certain respect…
Le drama déborde ainsi de sa thématique originale en évoquant la difficulté d’enseigner. Ainsi, une collègue, qui enseigne toute la journée, veut quitter son poste et rêve de mutation. Parmi ses 30 élèves figurent des fortes têtes qui accumulent les coups bas à son encontre (faux clips sur youtube, parodies et méchancetés sur les profs etc…).
Notre prof de taekwondo a heureusement pour lui, une arme secrète. S’il est physiquement incapable de frapper (en raison de ses bras et ses jambes trop courts), il est surtout le petit frère d’une vrai prof de taekwondo, véritable caricature du genre (merci la musique d’Operation Dragon en arrière-fond). Et puisqu’il passé sa vie à servir de défouloir aux autres, notre héros sait comment encaisser (et éviter) les coups.
Notre héros a juste mis à profit son expérience. Il ne deviendra jamais ce champion qui ridiculise ses adversaires avec des coups de tatanes spectaculaires. La démonstration sera d’ailleurs implacable. Et ça change tout. Il apprendra ainsi, en même temps qu’il enseigne à un jeune tabassé régulièrement par d’autres élèves, que cette discipline sportive est bien différente que ce qu’il croyait.
Les scènes ne sont pas très bien chorégraphiées, mais l’ensemble se révèle très drôle (par ses gags mais aussi ses nombreux clichés détournés) et bien sûr touchant. Sans être vraiment marquant, il permet donc de passer un bon moment. Et c’est déjà pas si mal.