[Pilote US] The Walking Dead

Avec un peu de retard, j’ai quand même envie de vous faire partager mes impressions sur ce pilote qui fait – à en lire les critiques – la quasi unanimité. Autant vous gâcher la surprise tout de suite, j’ai moi aussi beaucoup aimé.

AMC frappe encore une fois très fort. Après Rubicon qui avait réussi à installer une ambiance paranoïaque, voilà que The Walking Dead nous en met plein la vue. Trop, peut-être, pour les âmes sensibles. C’est le problème de la série : elle est très bien réalisée, parvenant sans peine à nous faire croire que les zombies sont apparus subitement pendant qu’un flic était dans le coma à l’hôpital. Les images choc défilent, l’horreur est à chaque coin de rue, l’ambiance post-apocalyptique si chère aux amateurs du genre est parfaitement restituée. J’ai vécu cette plongée avec les frissons qui s’imposent, et j’ai ressenti le besoin de me changer les idées après visionnage, preuve s’il en est que ce genre d’expérience marque durablement les esprits.

Pour autant, si le montage et les effets spéciaux sont impeccables, l’histoire ne débute pas vraiment de façon originale. Je ne sais pas si 28 jours plus tard a inventé le concept ou si c’est le début du film qui copie allègrement le comic The Walking Dead (dont est tirée la série) mais je n’ai pas ressenti de surprises majeures. Et ce, même après la mise en place. On se doute bien du sort réservé au copain flic et à la femme du héros. J’ai même ressenti cela comme une déception, je voulais croire à une plus grande mise en abime du héros.

Car côté tragédie et désespoir, c’est du côté d’un autre personnage qu’il faut se tourner. C’est probablement la séquence qui m’aura le plus perturbé : la zombification d’un être cher, et toute la problématique sur le fait de donner la mort… à un mort-vivant.

Je n’ai pas de réserves à émettre sur le rythme de l’épisode, car même si j’avais l’impression d’être en terrain connu, la mise en scène m’a tenu en haleine. Et puis, il faut bien le dire, la dernière séquence est magistrale, on se demande vraiment comment notre héros va s’en sortir, et comme lui on est impressionné, on vacille devant l’horreur et on cherche dans les recoins de l’image l’espoir d’un salut miracle.

J’ai par contre été un peu déçu par la musique. L’absence de thème musical fort, ça peut être débattu (le silence est bien souvent plus efficace donc je peux comprendre ce choix), mais en revanche je n’ai pas du tout apprécié la chanson finale qui sabote l’impact des dernières images et le suspense. C’est un peu comme quand vous êtes au ciné et que la salle s’éclaire à la fin de la dernière séquence d’un film. Vous voulez encore vous plonger pendant quelques secondes dans le générique, mais la lumière et les gens autour de vous qui se lèvent, ça vous force à revenir dans la réalité.

Au niveau des acteurs, je n’ai pas grand chose à dire sinon que ça m’a fait plaisir de revoir Jon Bernthal (je l’aimais beaucoup dans The Class, et il était insuffisamment présent à mon goût dans The Pacific). Je suis beaucoup plus sceptique sur la présence de Sarah Wayne Callies, je ne l’ai jamais vraiment appréciée dans Prison Break. Quand au héros Andrew Lincoln, il incarne bien ce cowboy survivant (dire qu’il a joué dans Love Actually).

Au final, je me répète, j’ai vraiment apprécié ce pilote, et j’espère qu’il ne constitue qu’une mise en bouche. Une fois l’ambiance installée, il va falloir assurer dans les rebondissements, ou au moins, à défaut, avoir quelque chose de plus à dire. A ce titre, je trouve que la fin de Babylon Fields (le très chouette pilote mort-né de morts-vivants qui reviennent vivre auprès des leurs, avec Amber Tamblyn) donnait davantage envie parce qu’elle rajoutait une part de mystère, mystère qui n’existe pas vraiment dans ce pilote.

En tous cas on peut se réjouir de l’arrivée d’un peu de sang frais à la télévision, en cette rentrée un peu terne. L’audience est là, et la série déjà renouvelée pour une seconde saison, il ne reste plus qu’à croiser les doigts. Avec Frank Darabont aux commandes, on peut être optimiste.

2 réflexions sur “[Pilote US] The Walking Dead

  1. Tout le monde a regardé 28 jours plus tard, en fait ? Ça doit participer de l’impression de « non-nouveauté » (c’est pas que j’aie trouvé le pilote super original, mais en tous cas, ne connaissant pas les codes du genres, je pense que j’ai eu un peu plus de surprise que les gens dont j’ai lu les reviews jusqu’ici). Dans l’ensemble, le pilote est bon sans être impressionnant, ça vient peut-être aussi du genre, comme ça peut venir d’un démarrage un peu lent. Pis maintenant qu’il y a deux saisons, pas de raison de se presser.
    C’est amusant que tu parles de Babylon Fields, on l’a reviewé dans The SeriesLive Show ^_^

  2. Je crois bien que j’ai vu 28 jours plus tard, mais je suis incapable de faire la comparaison (ça doit remonter à trop longtemps maintenant)… Mais pour moi, on est dans les codes du genre de toute manière… Mais c’est aussi ce que je voulais (oui, y’a des fois où c’est bien aussi quoi).
    Je te rejoins totalement sur cette chanson en fin d’épisode que j’ai vraiment trouvée inappropriée…

    Concernant Jon Bernthal, pour moi c’est La Classe… et Eastwick ! 😀

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