Comme souvent la mi-saison est l’occasion pour les chaînes américaines de lancer de très mauvaises comédies à l’antenne. et Family Tools n’y fait pas exception. ABC a décidément du flair pour chaque année faire pire que l’année précédente.
Qu’on ne me dise que je partais avec des a priori négatifs. Bien au contraire, j’ai une certaine sympathie pour Kyle Bornheimer (Worst Week), acteur plutôt à l’aise dans les rôles de grand maladroit. Et surtout j’adore J.K. Simmons qui de Party Down à Raising Hope enchaîne avec bonheur les rôles comiques après tant d’années dans des rôles plus dramatiques.
Hélas, la comédie est sans doute la fiction la plus difficile à écrire. Et Family Tools échoue dans à peu près tous les secteurs. Les dialogues ? Aucune réplique ne fait mouche. Les situations ? Ça vous fait rire longtemps, vous, un type qui se plante un clou dans le pied ? Le rythme ? Le timing est tellement mauvais que j’ai du me retaper certaines scènes histoire de bien voir que non, je n’avais rien loupé. (Il faut dire que j’ai un grand défaut quand je vois une série comique, j’ai toujours tendance à imaginer le gag qui pourrait arriver la seconde suivante, quitte à imaginer des trucs en arrière plan qui n’existent pas).
Quant à la thématique, parlons-en. C’est l’histoire d’un type… qui revient dans ville natale…. euh… et qui s’installe chez ses parents. Il retrouve sa famille déjantée… et se retrousse les manches pour ne pas faire péricliter l’entreprise familiale de bricolage. Original, non ?
Au milieu de ces gags qui tombent systématiquement tous à côté, les acteurs se forcent à y croire, et on aurait presque envie de leur dire : ne vous fatiguez pas, on a pitié de vous. Et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle comédie…