Je reste intrigué par la nouvelle comédie de CBS, We are men. Non pas parce qu’elle est pleine de qualités, mais parce que je ne l’attendais pas du tout sur ce network. Il ne s’agit pas d’une énième sitcom multi-caméra, mais plutôt d’un récit sans grosses tranches de rigolade sur 4 hommes devenus célibataires après avoir goûté aux joies de la vie en couple.
La galerie de portraits va donc des multiples divorcés à l’ex-mari adultère, en passant par le cliché par excellence : le gars abandonné à l’autel le jour de son mariage. Ce dernier va finalement comprendre grâce à ses 3 nouveaux amis qu’il ne doit pas changer pour une femme, mais simplement trouver la bonne.
Étonné parle manque de gags, je me suis donc mis à faire un rapprochement inévitable avec Men of a certain age, une fiction qui racontait très bien la psychologie masculine sans tomber dans les excès du cliché du dragueur ou de l’éternel gamin. Et si on ne rigole pas dans We are Men, on est malheureusement encore loin de la pudeur requise pour traiter ces problématiques. D’une histoire convenue et très fade, les auteurs n’arrivent pas à élever le débat, à nous rendre ces personnages sympathiques. Ces derniers n’arrêtent pas de courir en criant « nous sommes des hoooooommes ! », draguent à tout va, jouent au basket en s’infiltrant dans une école, ou jouent aux jeux vidéos. Mais pas une fois on ne ressent leur vraie souffrance de célibataire – ou leur joie d’être libre, comme ils le revendiquent à tous bout de champ. Pas d’émotions, pas de rires. Seul le casting attirera les plus curieux (Tony Shalhoub, Kal Penn ou Jerry O’ Connell dont la célèbre malédiction pèsera sûrement sur le show).
Il en résulte un show qui s’oublie aussi facilement qu’en clignant les yeux. Inodore, sans saveur, la fiction n’a pas su exploiter son concept. Et pourtant j’étais plutôt content de ne pas voir une énième tarte à la crème, surtout sur CBS.
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