Full House Take 2 [Pilote – Corée]

8 ans après Full House, certains producteurs se sont dit qu’il y avait encore de quoi faire un deuxième volet. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que j’ai lancé le visionnage du premier épisode, coupé en deux parties de 30 minutes. Et contrairement à mes critiques habituelles de pilote qui se basent sur les deux premières heures d’une série, cela m’a amplement suffi.

Full House a été le porte-drapeau des dramas coréens et l’un des représentants de l’Hallyu. En 2004, Song Hye Gyo devenait définitivement l’une si ce n’est la plus grande star coréenne, après Autumn Tale (2000). Et Bi (Rain) allait asseoir sa popularité deux ans après être devenu la révélation KPop du moment. Le duo avait une jolie alchimie à l’écran, et malgré une histoire interminable et des scènes répétitives, l’humour et la candeur de l’ensemble finissait par nous faire chavirer. Full House c’était aussi et surtout l’apparition des fameux contrats obligeants des personnes de sexe opposés (et qui se détestent) à vivre sous le même toit. Un subterfuge scénaristique usé jusqu’à la corde pendant de longues, très longues années.

8 ans plus tard, donc, on nous promet une histoire sur ce même schéma, actualisée et remise au goût du jour. Full House Take 2 va donc nous parler d’une star arrogante qui va héberger une jeune femme sous contrat. A l’issue du premier épisode, il ne fait nul doute sur la prévisibilité des évènements. Et c’est bien le problème. Le scénario est réglé comme du papier à musique, et tout ce petit monde devient vite fatigant. Énervant, même. Parce que si dans Full House nos deux personnages se chamaillaient gentiment, tout, absolument tout paraît forcé dans cette nouvelle mouture.

Non. Pas forcé. Caricatural. On passe désormais plus de temps à nous montrer ce qu’est une idole de kpop qu’à essayer de provoquer des rencontres drôles et légères. Entre le look de nos deux personnages masculins (avec des extravagances capillaires capables de vous donner des cauchemars) et leurs apparitions sur scènes, on se dit que quelque chose a vraiment mal tourné en 8 ans. Ok, le drama est prévu pour l’exportation, mais là c’est beaucoup trop visible. Il y a un moment où il faut dire stop, parce que là je suis prêt à sauter du wagon des kdramas s’ils ne deviennent plus qu’un moyen de diffuser encore plus largement des tubes kpop. Si vous n’aviez pas encore entendu la chanson, on va vous la passer, façon You’re Beautiful, LA source d’inspiration première. Un chanteur arrogant qui a une faiblesse cachée, professionnel jusqu’au bout, avec une certaine coiffure sur scène… Non cela ne vous aura pas échappé.

Pire que l’omniprésence de la kpop, nos personnages sont tous détestables, et agissent de façon incohérente et ridicule. Les disputes entre les deux membres de Take One sont lamentablement forcées. Et dès la présentation, on sait que le drama file un mauvais coton (normal, le personnage est allergique, hum, désolé). La preuve ? Quelques secondes après son apparition, la séquence torse-nu est déjà là pour appâter la téléspectatrice, ralentis exagérés à l’appui. Notre héros a mauvais caractère, certes, c’est une constante dans bon nombre de dramas. Mais il est aussi incroyablement fade, sans aucun charisme. Le drama préfère d’ailleurs passer plus de temps avec son collègue, plus exubérant, mais pas moins agaçant avec ses sautes d’humeur.
Ce n’est pas mieux avec notre héroïne qui fait le combo parfait prof d’arts martiaux/styliste (lire : je vais vous montrer des tonnes de vêtements horribles et frapper le héros dès que possible). J’en rêvais la nuit. Ah, et, forcément sans parents, elle ne sait donc pas non plus choisir son coiffeur.

S’en suivent des histoires ni drôles ni passionnantes, et déjà vues et revues mille fois ailleurs, entre poursuite et vol de scooter… Et puis les scénaristes, à force de piocher à gauche et à droite sans jamais réussir à trouver le bon ton, ont eu une idée. Saugrenue et irréaliste. Mais qu’importe : faire s’embrasser nos deux héros masculins. De quoi plaire au public japonais friand de yaoi, sans doute. Mais attention, hein pas un accident, juste sur scène, comme ça, pour éviter que l’un ne s’étouffe avec son écharpe polyester. Parce que c’était pas possible d’enlever l’écharpe sans l’embrasser. Non, non, il fallait le ranimer. Les filles, si un jour vous avez envie de vous faire embrasser par quelqu’un, vous savez ce qu’il vous reste à acheter. Ce truc a l’air vraiment efficace.

Bref, vous aurez compris à la lecture de cet article, dans quel état d’esprit je suis. Certes je m’attendais à ne pas correspondre au public-cible. Mais je ne pensais pas être effrayé à ce point là. Le drama est un véritable cliché à lui tout seul, une compilation du plus mauvais savoir-faire disponible. Si encore l’histoire était drôle, ou si l’on ressentait une certaine sympathie ou un début d’alchimie pour nos personnages… Mais rien. C’est le néant absolu. La fadeur des personnages est effarante, et le pauvre Park Ki Woong m’avait habitué à mieux. No Min Woo est inexistant, et Hwang Jung Eum n’arrive pas non plus à tirer son épingle du jeu. Reste le rythme de l’histoire suffisamment élevé pour ne pas s’ennuyer, mais pas de quoi sauver du naufrage ce drama commercial jusqu’au bout des frisettes.

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4 réflexions sur “Full House Take 2 [Pilote – Corée]

  1. Oui j’avoue je dois être l’une des seules à pas avoir regarder le 1 mais il me tentait absolument pas, et le deux c’est la même puis après avoir vu tes captures j’en ai encore moins envie, beurk c’est quoi ces coupes, et vu ce que tu marques dans ton articles j’ai encore moins envie de le regarder =)

  2. Ah mais nooon ! Faut continuer de regarder ce drama. Franchement, pour le définir, y a pas mieux que cette phrase mythique de dramabeans à propos de Full House 2 : « It’s so bad it’s awesome »
    C’est cliché sur cliché, c’est complètement parodique… c’est, disons le, nul, et pourtant, je reviens chaque semaine pour la suite. Une fois qu’on accepte le postulat de base, à savoir que ce drama n’est pas là pour être une performance, ça se regarde tout seul, et ça fait juste rire.
    En tout cas, on comprend que le japon l’ait diffusé d’abord, et que la corée l’ait fait qu’une fois acculée – et puis avec Park Ki Wong dedans et les conséquences de Gaksital … ils pouvaient pas y couper.

    Pauvre Park Ki Wong… il avait tellement la classe dans Gaksital. Je crois que je me souviendrais toujours de lui quand il va embrasser – et pas pour de faux – No Min Woo maintenant — »
    Ce moment, c’est juste tellement n’importe quoi … mdrrr Gros choc.

    Il se regarde vite en plus, grâce au format. ^^

  3. je suis grave d’accord , sauf qu’un moment je m’etais attaché à ce drama pour park gi woong car javoue j’aime beaucoup cet acteur xD ! il est beau *o* enfin à mon gout . Mais j’ai hait tout au long du drama les deux personages principaux l’heroine et la façon de jouer de no min woo et ajoutons à cela sa coupe qui est difficilement apréciable 😡 par contre la coupe de l’heroine me plaisais c’est bizarre, les petites bouclettes je trouve ça super originale sur une coréenne je trouve que ça change même si je l’avoue ça m’a un peu laissé perplexe au début. Bon revenons en au drama, personellement j’ai trouvé que c’etait assez ennuyant les relations qu’entretiennent les personages je l’es trouve assez superficiel ainsi que les flash back de l’enfance qui sont assez répétitif je trouve. et le dernier episode je l’ai pas regardé tellement la fin m’a déçut. enfin bref ça été une vrai deception. tres décevant et ça sans comparaison avec le 1.

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