The big bang theory ne provoque plus le même déluge de rires que la saison dernière, c’est un fait. Mais elle reste à mes yeux la meilleure sitcom actuelle.
En fait la série a évolué sur deux points : le développement d’une vraie liaison amoureuse entre Leonard et Penny, et la construction singulière mais réelle d’une relation entre deux individus que tout oppose : Penny et Sheldon.
Dans le premier cas, cette évolution a au moins le mérite de tenir (non je ne vise aucune autre sitcom de CBS). Leonard doit apprendre ce qu’est une relation, tandis que Penny doit apprendre comment vivre avec un geek. Ils vont finalement beaucoup apprendre l’un de l’autre. On avait déjà vu dans les saisons précédentes une Penny tentée par les jeux vidéos et les jeux de rôle, mais on comprendra à la fin de la saison qu’elle s’est finalement forgée une vraie culture, au point d’avoir du mal à rester dans son ancien univers.Tout cela est source de satisfaction pour le téléspectateur, mais une fois encore, le show ne serait pas le show sans Sheldon.
Et c’est donc tout naturellement que la saison va explorer une certaine amitié complicité relation affection lointaine entre Sheldon et Penny. Rappelez-vous, Penny après avoir été dédaignée par Sheldon, a été objet d’une certaine curiosité scientifique. Cette saison, par exemple, ça commence avec Sheldon qui corrige les comportements de Penny (par des récompenses au chocolat). Ca continue avec Penny-« la mère »qui s’inquiète pour Sheldon-« l’enfant » lorsqu’il disparait. Et inversement Sheldon qui la secoure lorsqu’ elle glisse dans la baignoire. Sauf qu’il n’est définitivement pas encore capable de la réconforter.
Du côté du duo Howard-Raj’, la série dépeint encore une fois leur relation particulière et leur présumée ambiguïté homosexuelle. Un coup classique dans les séries : deux amis si proches sont forcément gays ? Bien sûr tout cela n’est que prétexte à rire, d’autant qu’on verra ces 2 là trouver un peu de réconfort dans les bras d’une femme. D’abord Howard, qui sort régulièrement avec une fille (ça change !), et enfin Raj’ qui – euh- profitera d’une nymphomane.
Pour autant l’essence de la série a été respectée : on a toujours affaire à des expériences scientifiques, toujours l’emploi de vocable de la pop-culture (bien qu’on puisse lui reprocher de ne pas en faire autant que les saisons passées), et Sheldon est toujours aussi.. Sheldon. Et oui, Jim Parsons mérite un Emmy.Vous me direz, Sheldon ne va-t-il pas finir par nous blaser avec ses répliques lunaires, à la manière d’un Barney dans How i met your mother ? (oups ! ça y est, ce coup-ci je l’ai cité !). Je ne crois pas. Parce qu’à la différence de Barney, Sheldon est vraiment un extra-terrestre, il réagit, réfléchit selon sa propre logique, et n’est que rarement prévisible. Du coup, les gags restent efficaces grâce à ces réactions sans aucun sens (pour nous), bien que cohérents avec le personnage. De plus, pour le moment, Sheldon évolue (notamment avec Penny), mais il ne craque pas subitement comme Barney le dragueur invétéré qui tombe amoureux. Je pense que les scénaristes l’ont compris, « casser » sheldon, c’est casser la série. En revanche, on peut modifier ses intéractions en introduisant de nouveaux personnages. Le « Oh my god, what have we done ? » du final de cette saison présage du meilleur.
Bref, vous l’aurez compris, The Big Bang Theory – saison 3 reste, malgré quelques passages à vide, un grand moment de télévision. On rit avec ces personnages, mais jamais d’eux. Jamais le show n’a été méchant, et c’est toute la force de la série. Vivement la saison prochaine !
Penny: So, how’ve you been?
Sheldon: Well, my existence is a continuum, so I’ve been what I am at each point in the implied time period.—
Sheldon: Hello, I know you’re out there. I can hear you metabolizing oxygen and expelling carbon dioxide
—
Sheldon: Why are you crying?
Penny: Because I’m stupid!
Sheldon: That’s no reason to cry. One cries because one is sad. For example, I cry because others are stupid, and that makes me sad.
—
Sheldon: Biologically speaking, Howard is perfectly justified in seeking out the optimum mate for the propagation of his genetic line.
Wolowitz: Thank you, Sheldon.
Sheldon: And whether that propagation is in the interest of humanity is, of course, an entirely different question.
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