D’ordinaire j’aime pas faire la critique de pilotes coréens, mais pour une fois j’ai craqué. La tension était trop forte. Il fallait que je vois ce pilote. Et plutôt que de garder mes impressions bien au chaud, autant les partager, non ?
Si vous suivez un peu l’actualité des séries coréennes, vous êtes donc au courant que cet été deux séries auront revisité le mythe coréen du Gumiho. L’une s’appelant Gumiho – Tale of the fox child, et l’autre : My girlfriend is a Gumiho. Si j’ai été tenté de voir la première, je n’en ai malheureusement pas eu le temps, et j’avais déjà à vrai dire fait mon choix, aidé par quelques trailers, des commentaires passionnés, et le fait que My Girlfriend is a Gumiho est en train de faire beaucoup de buzz sur le net (tout comme Joseon X-Files/Secret Investigation record). La preuve ? Les rediffusions de la série le weekend font davantage d’audience que la semaine !
Il faut dire qu’une comédie romantique écrite par les soeurs Hong Mi Ran et Hong Jung Eun (communément appelées les soeurs Hong), ça donne déjà envie. Quand la délicieuse Shin Min-Ah (A Bittersweet life, Sad Movie mais aussi My Mighty Princess) s’invite, la série devient de plus en plus intéressante. Le choix de Shin Min Ah n’est vraiment pas du au hasard, My girlfriend is a Gumiho m’a fait penser à l’aspect déluré de My Sassy Girl, dont l’auteur est derrière… My Mighty Princess). Shin Min Ah incarne-t-elle une digne héritière de Jun Ji Hyun ? Qui sait, mais en tous cas, ça en prend le chemin. Elle est vraiment irrésistible dans ce rôle.
Mais revenons au pitch de la série. Pour cela, il va falloir parler du mythe du Gumiho, le fameux renard à neuf queues qui prend forme humaine (toujours une jeune fille) et dévore les foies des êtres humains. Il en existe plusieurs variations, et les soeurs Hong ont décidé de le remanier à leur sauce, pour rendre l’histoire beaucoup, beaucoup plus légère. Ainsi apprend-on dans ce pilote que (le) Gumiho s’incarnait sous la forme d’une jeune fille resplendissante, tellement jolie que tous les hommes de la région laissait tomber leur travail et tombaient amoureux. Pour pallier à ce problème, la « grand-mère des 3 dieux » décida de marier (le) Gumiho. Mais malheureusement, cela ne plaisait pas du tout à la communauté féminine, qui, profondément jalouse, et ayant peur que les hommes se battent, décida de lancer des rumeurs : (le) Gumiho mangerait les foies des êtres humains. En l’absence de candidats, (le) Gumiho fut alors condamné : on lui retira ses neufs queues, et donc toute possibilité de s’incarner parmi les vivants : elle demeure alors cloitrée dans une toile, elle-même exposée dans un temple isolé.
Mais cette malédiction va prendre fin quand le jeune Cha Tae Woong, trompé par un fin stratagème, redessine les 9 queues sur la toile. (Le) Gumiho est libéré au bout de 500 ans d’emprisonnement. Et si je mets volontairement « le » entre parenthèses, c’est tout simplement que son nom va probablement devenir Gu Mi-ho. Dès lors, Gu Mi-ho va suivre Cha Tae Woong, lequel refuse de croire une cinglé.
L’intérêt évidemment, est dans ce duo romantique improbable : un monstre aux sens développés qui ne connait rien à la société actuelle et un garçon fougueux, téméraire, mais pas trop. Il va de soi que si Gu Mi – Ho colle aux baskets d’un jeune homme qui ne veut pas d’elle et qui a peur d’elle, la première référence qui vient à l’esprit est My Sassy Girl.
Alors que penser de ce pilote ? L’aspect fantastique apporte énormément à la série, et ça donne beaucoup de fraicheur au genre de la comédie romantique.
On sent également le besoin de rendre l’histoire tout public (comprendre, donc, excès de scènes très très légères). Mais de façon surprenante, j’y ai trouvé une certaine malice à reprendre des codes de films asiatiques : on y trouve ainsi des allusions à Welcome to Dongmakgol (« si tu es folle tu devrais avoir une fleur dans tes cheveux »), à My Sassy Girl (la jeune fille dans le métro), à Chow Yun Fat (la scène dans l’ascenseur), et à Chaw (un film coréen où un Sanglier féroce menace les personnes). A vrai dire j’ignore si ce sont des clins d’œil voulus, et si ce n’est pas mon imagination qui en fait trop, mais une telle concentration de scènes me laisse penser que ce n’est pas du hasard.
En ce qui concerne la légèreté de l’épisode, elle a ses défauts et ses qualités. Le surjeu, d’abord, il concerne fort heureusement que les personnages secondaires, mais aussi l’humour pétomane, là aussi une grande tendance chez nos amis coréens.
Pour le reste, c’est drôle, rythmé, (je le redis mais ça me fait vraiment penser à la fraicheur d’un film comme My Sassy Girl – film culte parmi les cultes – en plus ado) et on sent très vite qu’on va s’attacher aux histoires de Gumiho. D »autant que d’après ce qu’elle nous dit, l’histoire racontée plus haut n’est pas totalement vraie. Quelle surprise nous attend donc ? J’avoue avoir vraiment envie de voir la suite.
Ça n’est certes pas du grand art, (rien que la scène de la poursuite du sanglier est digne des films amateurs de Youtube), ne cherchez aucune lecture sociologique, c’est du divertissement pur, et c’est extrêmement sympathique. Enfin pour ce qui est de la profondeur psychologique des personnages, je ne me fais pas trop de soucis, c’est une série coréenne, ça va venir 😉
Bref, même si je suis un poil déçu par le côté trop ado, j’ai hâte de voir la suite.
EDIT : Comme dit dans les commentaires, je tiens à rajouter une mention concernant le second épisode, qui m’a bien refroidi. C’est vraiment très – trop – typé ado. Mais je pense continuer quand même un peu.
Je survole seulement ta review, et me contenterai d’en retenir pour le moment le feu vert, en attendant d’y revenir une fois que j’aurais découvert la série (histoire de ne pas être spoilé ou influencé dans mon premier contact avec la série). D’autant que le visionnage des 2 premiers épisodes est normalement programmé ce soir chez moi. 🙂
En revanche, même si la critique de pilote a sa part d’aléas et que c’est un exercice un peu compliqué parfois (surtout dans les kdramas qui s’inscrivent dans le temps plus que d’autres séries d’autres nationalités), je trouve que c’est très intéressant que tu nous fasses partager ce type de découverte à tes côtés, en plus des bilans. 😉
J’avoue que j’ai hâte de lire ton avis.
Dans le même temps, un peu peur.
Parce que j’ai fait la critique du pilote, et que le second épisode m’a considérablement refroidi.
C’est encore plus typé ado que le pilote (mention spéciale à quasiment tous les personnages secondaires). C’est beaucoup moins rythmé, et l’humour est beaucoup moins passé (c’est vraiment très neuneu par endroits si vous me passez l’expression). Je n’ose même plus la comparaison avec My Sassy Girl, de peur de salir la réputation de ce très beau film. (On sait jamais, si vous détestez cette série, vous risquez de ne jamais vouloir ce film, alors qu’il est pourtant culte.)
Ca me prouve une fois de plus que critiquer un pilote de drama coréen, c’est vraiment pas facile, tant on a peu d’indices finalement sur ce que ça peut donner.
De là à dire que je me suis fait avoir, peut-être pas. Mais de quoi transformer le feu vert en feu orange, oui… Je vais rajouter une mention EDIT, quand même.
Du coup, malgré tes encouragements, Livia, je ne sais pas si je retenterai l’expérience.
Je trouve que les séries coréennes sont celles pour qui le « test du pilote » reflète généralement le moins la teneur globale de la série. Elles ont une construction narrative particulière qui fait que soit c’est de la pure exposition où l’on pose des enjeux et jalons futurs, soit on embraye directement sur le drama mais tout en poursuivant sa mutation. Les habitudes sont différentes ; on voit bien d’ailleurs le phénomène des audiences avec un pilote qui ne culmine pas forcément (et une marche vers les sommets pour les grands dramas). C’est un autre rapport au petit écran. On ressent moins cette façon de proposer un instantané pour « vendre » la série, comme on peut le ressentir devant un pilote occidental, voire même japonais.
Un kdrama, j’ai l’impression que ça se transforme, en s’inscrivant dans la durée, une forme de mutation permanente. C’est comme cela que les scénaristes écrivent. Ce n’est pas figé dès le départ. (Et là, j’ai soudain la vision de la scénariste mise en scène dans On air, et j’en rigole toute seule devant ses méthodes de constructions narratives, pas si éloignés que ça de certaines réalités. lol)
Au final, pour les pilotes de kdramas, j’emploie beaucoup plus le conditionnel quand je m’adonne à cet exercice. Et c’est pour ça que j’englobe généralement pour les dramas courts « 2 épisodes = pilote » (cf. I am Legend hier) ; pour les dramas long et les historiques, comme Dong Yi, j’avais même attendu 10 épisodes avant d’en faire une critique. ^^ Pour Baker King, j’ai regardé jusqu’aux 2 1ers où le héros devient *enfin* adulte, soit 8 épisodes. On s’adapte…
C’est vrai que c’est beaucoup plus aléatoire qu’une série américaine ; et j’ai l’impression que les séries coréennes ont une marge de progression et de perfectibilité plus grande parce qu’elles se laissent ouvert plus de chose.
Après, c’est le jeu de donner son avis en instantané. Le lecteur sait que tu commentes seulement le pilote… Tu peux te laisser plus de marge en prenant en compte plus d’épisodes éventuellement ; mais il ne faut pas se formaliser si la série te déçoit et que tu avais dit du bien du pilote. C’est le « jeu ». 😉
Et puis, à titre personnel, j’aime bien cet exercice car la curiosité appelle la curiosité en mode « pilotovore » ; et j’aime bien partager mes impressions sur une « première rencontre ». Je me mets dans la position de retranscrire juste ma perspective de téléspectatrice : est-ce que ces 2 premiers épisodes m’ont donné envie de continuer ? si oui, pourquoi ? qu’est-ce qui est perfectible ? etc… Je n’écris pas ça avec l’idée de formuler une opinion définitive ; c’est juste partager une première opinion sur la série, une forme de premier tri : est-ce qu’on va s’y investir ou non ?
Sinon, pour My Girlfriend is a Gumiho ; au vu des affiches promos et des trailers, je m’attendais à des teenageries et à une ambiance light… Je vais bien voir. Je suis bien allée jusqu’au bout de You’re beautiful, je ne pense pas que cela puisse être plus léger, si ? ^_^
J’avais pas vu les choses sous cet angle » coté ado » mais c’est vrai qu’à y réfléchir tu as tout à fait raison , j’ai vu les 2 premiers épisodes et ce qui me gêne sont déjà le jeu surjoué des personnages secondaires mais par contre je fond totalement pour les 2 protagonistes. A suivre donc , comme dit dans les commentaires plus haut, les kdrama sont très ouverts et prennent des directions parfois inattendues donc je vais continuer pour voir où ça nous emmène ^^.
Par contre j’adore ce genre de série fraiche et légère … je regarde en ce moment The painter of the wind et bien qu’il soit génial j’ai du mal avec les longs dialogues, histoires de manipulation….ça fait du bien de temps à autres de se laisser porter par le drama ^^
Je te rejoins Livia, mon erreur est d’avoir voulu adapter un mécanisme de critique qui ne sied pas aux dramas coréens. J’ai hésité à englober le deuxième épisode dans ma critique, et puis je me suis dit qu’à ce moment là ce n’était plus un pilote que je me mettais à critiquer, mais le début d’une série (question de vocabulaire, quoi).
Réflexion faite, je me remettrais peut-être à ce genre de critiques, mais comme tu le suggères, en englobant le deuxième épisode.
Maintenant, concernant my girlfriend is a gumiho, je rejoins à 100 % stormy, c’est aussi ça l’intérêt des dramas coréens, c’est de pouvoir changer de registre. Alors que je suis en train de terminer Personal Taste (une série romantique classique mais très efficace), je voulais trouver quelque chose d’aussi léger pour continuer sur cette lancée (là pour le coup, my girlfriend is a gumiho c’est sans doute trop ado pour moi mais je vais continuer quand même, le couple central est très bon). Et puis après Geija Keisatsu et Mousou Shimai, j’éprouvais le besoin de me rafraichir durablement 😉
On dirait que Moon Geun Young t’a tapé dans l’oeil, dis donc, Stormy, si après Cinderella sister tu te mets à Painter of the wind 😉
Lol oui j’ai beaucoup apprécié son jeu dans Cinderella’s Sister et je l’ai vue dans Love me not et Innocent steps et je l’ai beaucoup appréciée ; de plus ça fait longtemps que je voulais voir Painter of the wind parce j’aime les dramas historiques mais n’ai pas forcément eu le temps de les voir ^^. (j’ai Hong Gil Dong qui traine sur mon pc depuis 3 mois par exemple….)
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Perso, j’ai toujours été réticent en ce qui concernait les Kdrama, et c’est mon deuxième après A Love To Kill. J’aime beaucoup aimé le jeu de Shin Min Ah et donc je me suis mis à chercher un autre drama ou elle joue, et c’est My Girlfriend is a Gumiho. Et la je fond complètement. J’aime trop trop, je suis au 7e episode et je conseil a tout ce qui sont fan de Asian drama de voir la suite. C’est léger mais pas trop simple (contrairement à A Love To Kill ou j’avais l’impression que j’allais mourir d’ angoisse à chaque épisode). C’est vrai que l’humour et parfois un peu pataud voir bête mais les personnages de Mi Ho et de Dae Woong suffisent à charmer les spectateurs. Un drama que je vais sûrement voir et revoir. Trop hâte de voir la suite.
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J’ai arrêté au sixième épisode. Je m’ennuie à mort. J’avoue être très déçue, sachant que j’avais adoré l’acteur de Cha Tae Woong dans Shining Inheritance, véritable perle. Mais vraiment, ce drama est trop… trop « manga ». Je crois que l’erreur des coréens et japonais (quoi que ce soit moins marqué chez les coréens) est de toujours surjouer dès qu’il s’agit d’adaptation de manga. Déjà dans les mangas l’exagération des dialogues lasse parfois un peu – et on apprécie alors beaucoup les manga plus sérieux comme Death Note ou 20th Century Boy – mais là, c’est too much.
Ajoutons à cela que j’aime globalement ce que font les soeurs Huong – You’re Beautiful pour parler du must, mais j’avais bien aimé My Girl aussi, même si je l’ai vu à mes début dans l’univers du drama et qu’aujourd’hui je le trouverais beaucoup plus banal.
Bref, un scénario déjà assez bizarre, mais j’avais commencé le manga et me demandant ce qu’une adaptation pourrait donner, je me suis dis : tentons le coup. Ça a été une torture d’aller jusqu’au sixième. Je crois que tout deviner à l’avance et être énervée à mort par le personnage de Shin-Min Ah n’aide pas. Bref, j’ai un peu de mal à comprendre ce buzz, parce que malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à accrocher. A moins que le côté génial vienne à partir d’après l’épisode 6, ce n’est vraiment pas un drama que je conseille. Et effectivement, tu as bien pressenti, c’est très « ado ».
Le fait que je l’ai commencé après avoir fini Secret Garden ne doit pas jouer en sa faveur non plus (mon gros coup de coeur avec Time Between Dogs and Wolf, Shining Inheritance, You’re Beautiful et les quelques supers dramas coréens que je me suis fait récemment. Après avoir enchaîné du si bon niveau, j’ai peur que My Girlfrien is a Gumiho ne soit trop bas pour rivaliser…)
En plus, les scènes d’actions et le côté fantastiques sont tellement surfaits à côté de Secret Garden…
J’adore cette actrice !! D’ailleurs il n’y a pas longtemps je suis tombée sur un blog beauté/mode (rien à voir avec la Corée ou les dramas) et qui a pris Shin Min ah comme exemple en tant qu’icone de la mode !! J’étais d’abord surprise puis tellement contente ! Du coup, j’aimerais le faire partager au plus de fans de dramas possible pour encourager ce genre d’articles sur nos k-acteurs dans des domaines qui n’ont rien à voir ! Voici le lien si vous pensez comme moi ^^ : http://maeela.com/mode-shin-min-ah-fashion-style/
Effectivement, c’est assez surprenant. Merci pour le commentaire et le lien !