Zero Hour [Pilote]

Zero Hour

Hollywood a toujours eu un faible pour les histoires remplies de nazis à la recherche d’un pouvoir surnaturel, et Zero Hour nous propose donc une énième relecture du genre.

Mais comment arriver à raconter des histoires aux dimensions impressionnantes, de nos jours, lorsque le public est de plus en plus blasé ? Comment arriver à surprendre avec un script dont on imagine en quelques minutes les tenants et les aboutissants ? Autant le dire de suite, le pilote de Zero Hour n’arrive pas à sortir suffisamment son épingle du jeu, préférant nous révéler une vérité peu originale et enthousiasmante dans les dernières séquences…

zero hour nazis

L’histoire ? C’est celle d’un directeur de magazine conspirationniste qui voit sa femme se faire enlever pour le contenu d’une horloge datant de 1938. La suite ? C’est une chasse au trésor, une quête de vérité où se noient religion, science, et l’éternelle lutte du bien contre le mal. On préférera s’en tenir là dans la description pour le moment, car le seul plaisir du pilote est celui de la découverte. Ça ne veut pas dire que le pilote a des twists intelligents et surprenants, malheureusement. En une quarantaine de minutes, on se fait balader à grande vitesse de l’Allemagne nazie aux USA, puis en Bavière et dans l’Arctique. Pas le temps d’être dépaysé ou de prendre le temps d’explorer les personnages, l’accent est mis sur le développement rapide de l’intrigue. Ainsi, pas le temps de réfléchir sur la cohérence des scènes, ou sur leur réalisme (le froid du pôle nord). On retrouve un peu la patte de Scheuring, créateur de Prison Break : on nous promet un grand schéma, et on avance… sans se soucier du puzzle et des raccourcis empruntés quant aux motivations de chacun. Il manque la connivence avec le téléspectateur.

zero hour anthony edwards jacinda barrett

La recette est filmée sans panache, à quelques exceptions près. Un peu de symbolisme (avec un cadre pour figer l’instant de bonheur de nos tourtereaux), des effets spéciaux corrects (ou en tous cas suffisants pour être crédibles), et c’est à peu près tout. Reste le plaisir de revoir Anthony Edwards (ER), ce qui malheureusement ne suffit pas au vu reste du casting plutôt lamentable : Scott Michael Foster (The River) est toujours aussi horripilant dans sa manière de jouer.

zero hour scott michael foster

Bref, le pilote délivre le minimum, reste prévisible, avec pour seule promesse une aventure aux 4 coins du globe, à la poursuite d’un trésor et en proie aux méchants nazis. Le développement psychologique est absent, tout au plus peut-on deviner la romance à venir entre les deux jeunes journalistes du magasine….

Zero Hour ? Un bouche-trou pour les fins de soirées, à condition d’aimer le genre, évidemment (ce qui est mon cas, et ce qui explique mon indulgence). Mais sur le long terme, ça ne suffira pas.

feu_clignotant1

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