Il aura fallu attendre plus de 3 ans pour enfin avoir une suite au blockbuster d’action IRIS. Entre-temps, nous avons eu droit au spin-off Athena Goddess of War, et autant le dire tout de suite, ni l’un ni l’autre n’avaient réussi à me convaincre, malgré le buzz énorme dont elles ont bénéficié. Mais malgré tout, entre visionner les débuts calamiteux d’Ad Genius Lee Tae Baek ou avoir ma dose d’action à défaut d’un scénario et de personnages attachants, j’ai choisi IRIS 2.
Et j’ai du m’accrocher, tant l’introduction est overzetop. Comme souvent, à force de vouloir rendre leurs héros « cool » dans les séquences d’action, les réalisateurs en font de trop. J’avais déjà précisé que je n’étais pas fan des ralentis coréens, qui au lieu de donner une tension, donnent l’impression que les acteurs bougent dans le vide, sans arriver à donner un quelconque impact aux coups qu’ils donnent. C’est également le cas ici. Mais il y a bien pire : une course poursuite qui s’achève en un face à face alors que le truand aurait tout loisir de s’échapper, des gunfights qui se terminent avec des personnages qui se jettent littéralement sous les poings de leurs ennemis, lesquels avancent tout fièrement en dézinguant à tout va sans se couvrir, ou tout simplement une séance d’entraînement de paintball dans la neige, avec nos héros habillés entièrement … en noir !
Ouch. Ça fait beaucoup. Et j’ai été gentil, j’ai fermé sur les yeux sur d’autres détails scénaristiques gênants (une porte secrète, une balle moins rapide qu’un corps qui bouge, etc…). Même l’identité du traître dans l’organisation anti-terroriste du NSS ne fait aucun doute, vu le raisonnement invalide qu’on essaye de nous vendre.
Pour autant le second épisode, bien que bourré de défauts a le mérite de faire monter la tension (et d’avoir de meilleures scènes d’action), avec l’exploitation du personnage de Baek San qui cache bien son jeu, et la perspective d’avoir enfin un rapport de forces potable à Prague. Comme souvent dans ce genre de production, les personnages les plus importants sont les méchants, qui se doivent d’être charismatiques. Et de ce côté là, j’ai de l’espoir. Outre la stature de David Mc Innis, c’est bien entendu de Lee Bum Soo (History of a salaryman) dont je veux parler, car la construction de son personnage laisse entendre que nous n’aurons pas d’emblée une opposition avec une grande figure du mal. Yoo Joong Won est un simple gars qui survit en volant au Cambodge, et qui ne rêve que d’avoir un petit commerce pépère en Corée. Évidemment nous n’en sommes qu’au stade des suppositions, vu qu’il n’est recruté par IRIS qu’à la fin du deuxième épisode, mais s’il y a bien un acteur qui est capable donner un tout autre relief à ses personnages, c’est bien Lee Bum Soo.
Et l’histoire dans tout ça ? Pour éviter tout spoiler, disons simplement qu’on va encore nous parler de nucléaire, de la Corée du Nord et d’IRIS qui tire les ficelles au milieu. Rassurez-vous, le récit ne s’adresse pas forcément aux fans de la première heure, puisqu’un petit récapitulatif nous est proposé au tout début de la série.
Mais une fois encore je fais le même reproche à la franchise : elle ne sait pas développer d’attachement avec ses personnages, elle nous impose sa romance. Nous sommes forcés d’accepter ce qui se passe. Que la production ait jugé bon de nous rajouter un petit clip à la fin du deuxième épisode pour montrer la romance en dit long sur l’habileté des scénaristes. Ça ne prend pas. Je n’ai pas de griefs concernant les prestations de Lee Da Hae (Miss Ripley) et Jang Hyuk (Windstruck), mais leurs personnages sont limités, et extrêmement fades. On se demande toujours quels sont leurs caractères et ce qui a poussé ces deux là à s’aimer. Un comble.
Si le deuxième épisode sauve les débuts catastrophiques de la série en développant un peu plus ses intrigues et en nous montrant le potentiel de certains personnages, cela ne suffira malheureusement pas pour moi. Cela dit, les amateurs de la franchise ne seront pas dépaysés, ils y trouveront peut-être leur compte (bien qu’il y ait finalement très peu d’acteurs « survivants » d’IRIS). Le cocktail de violence et de glamour est toujours là. Mais il a un goût amer.
Pourtant étant client de ce genre de divertissements ; les deux premiers épisodes ne m’ont pas encore convaincus.
Les affreuses images de synthèses sont mélangés à des images pas belles. Le scénario est maladroit et se prend trop au sérieux. Les deux acteurs principaux ne brillent pas vraiment. J’ai été surpris d’apprendre tardivement qu’ils étaient un couple. Il faut croire que deux personnes lugubres s’assemblent automatiquement…
Seul Lee Beom-Soo s’en sort un peu. La jolie Lim Soo-Hyang aurait également mérité le premier rôle.
La première scène avec la poursuite de voiture et son final est digne des plus mauvais films de série B. Et pourtant, je pense donner suite à cette série… pour deux autres épisodes au moins.