Petit détour en Australie aujourd’hui, pour vous parler de la nouvelle série de Channel 7, A place to call home. Cette saga nous plonge dans les années 50, période décidément très à la mode à la télévision.
Ainsi, nous faisons connaissance avec l’infirmière Sarah Adams, qui revient chez elle après 22 ans passés en Europe sans que l’on ne sache vraiment ce qu’elle y a fait. Au fur et à mesure de l’épisode, on comprend que ce personnage cache de nombreux secrets, et est bien plus complexe qu’il n’y parait. Entre son changement de prénom et de religion, son attitude ferme, exempte de toute crainte, son habileté à maîtriser les patients les plus récalcitrants, Sarah détonne et ne va pas manquer de faire tourner la tête à deux hommes. Les amateurs de romance seront contents.
Le premier « prétendant » est Mr Bligh, un riche propriétaire qu’elle rencontre sur le chemin de son retour en Australie, à bord d’un paquebot. Fasciné, il lui proposera de tenter sa chance là où il réside, dans la campagne australienne. Une offre que notre héroïne va accepter, car son retour auprès de sa famille est un échec.
Quant au second homme qui va succomber à ses charmes, c’est tout simplement le médecin de cet hôpital local. Il verra très vite que Sarah maîtrise comme personne la relation patient/professionnel de santé.
Mais il ne faudrait surtout pas réduire la série à une saga romanesque. Sarah Adams va surtout avoir le malheur de découvrir le mal-être du fils de Mr Bligh, qu’elle sauve in extremis alors qu’il tentait de se suicider. Un secret que la grand-mère Bligh, une matriarche a la poigne et à la volonté de fer, essaiera par tous les moyens de préserver, en forçant l’infirmière à s’éloigner.
On pourrait croire que le pitch est rempli de grosses ficelles, mais l’interprétation et la mise en scène permettent à la série de trouver le bon ton. On ne tombe ni dans le larmoyant ni dans une dramaturgie excessive, grâce à la prestation remarquable de Marta Dusseldorp. Certes on utilise quelques clichés (une nuit étoilée sur les pontons du navire, on ne peut plus romantique), mais la réalisation ne s’y attarde pas, n’en fait pas des tonnes.
La caractérisation des personnages est également bien dosée. Les personnages féminins sont forts, ce qui fait plutôt plaisir. Certes, avec un œil aiguisé, on peut rapidement échafauder des hypothèses, mais le récit évite consciencieusement une bonne partie des écueils du genre. Mis à part un voyage temporel plutôt maladroit, on ne sent vraiment pas le temps passer.
On sent aussi que les moyens sont là. L’Australie a des paysages magnifiques, et côté reconstitution historique, on pourra admirer quelques jolies voitures de l’époque.
Qu’est-il donc arrivé à notre infirmière en Europe ? Que cache donc le fils de M. Bligh ? Comment notre héroïne va-t-elle s’affirmer dans cette contrée ? En attendant la suite de Gran Hotel, ou de Downton Abbey, A place to call home pourrait bien me satisfaire. Elle a beaucoup de charme.
J’attendais cette série avec impatience. Contente de voir que le pilote t’a plutôt plu. Je pense que c’est typiquement le genre de série qui doit me plaire. Un peu de romanesque, un peu de grosses ficelles, de la reconstitution historique… si l’ensemble fonctionne, parfait ! 🙂
Je vais tâcher de visionner ce pilote d’ici ce week-end. Merci pour ta review.
super série !!! mais hélas j’ai fini la saison 1 – quelqu’un sait il à quelle date la saison 2 sortira ? merci beaucoup par avance de votre réponse – cordialement
Normalement le tournage de la seconde saison a déjà du reprendre. Logiquement la première saison étant arrivée sur le petit écran mi-avril, nous aurons à attendre 4 mois.
Mais je n’ai pas plus d’infos pour le moment.