C’est la première fois en presque 3 ans d’existence de ce blog que je parle de web-serie. La production est en train d’exploser, et on trouve de plus en plus d’acteurs et de scénaristes qui surpassent le format pour en faire de véritables perles (The Guild, Dr Horrible’s Sing Along Blog). Le passage à la télé n’est pas forcément une réussite, puisqu’on se souvient encore de l’échec de Quarterlife, en 2007 (série que j’avais beaucoup aimé pour ma part). Le support web est donc bien différent du format télé, même si les moyens alloués commencent à devenir plus importants. Un foisonnement créatif qui permet de passer à d’autres médias, également, comme la sitcom gay Husbands qui aura son comic Dark Horse (forcément vu qu’il s’agit d’une réunion du Whedonverse) !
Burning Love est une webserie de 14 épisodes de 8 minutes parodiant les émissions de télé-réalité de type Bachelor. Au menu donc, un homme qui va choisir l’élue de son cœur parmi de multiples prétendantes. L’occasion de passer au crible non seulement le fonctionnement de ce type d’émission en détournant tous ses gimmicks, mais c’est aussi l’occasion de nous faire rire avec des femmes (et des hommes) qui respectent tous les clichés possibles.
Il faut donc avoir la plus grande ouverture d’esprit possible, car les gags sont assez inégaux et plutôt « énormes ». Mais cela fonctionne bien car on sent une véritable complicité entre tout ce petit monde qui ne se prend pas au sérieux une seule seconde. On ne citera pas les gags, bien entendus, mais pour vous donner une idée : notre bachelor ne désigne pas celles qu’il retient en leur donnant une rose, mais un « hose », un tuyau. La panoplie des prétendantes fait le spectacle : on a la grand-mère de 83 ans, la lesbienne, la psychotique, la prostituée, la SDF, le transsexuel, … et notre bachelor complètement à côté de la plaque.
Le casting y est aussi pour beaucoup, puisqu’on y retrouve des acteurs de Veronica Mars et Party Down, comme : Kristen Bell, Ken Jeong (Community), Ken Marino, Adam Scott, Ryan Hansen, … Sans compter d’autres guests comme Ben Stiller et Jennifer Aniston.
Le déroulement de l’intrigue, bien que respectant à la règle le fonctionnement d’une real-tv, multiplie les rebondissements jusqu’à la fin, détournant la morale autant que possible. Le dernier épisode vaut notamment son pesant de cacahuètes, alors qu’on apprend ce qu’il est advenu de chacun.
Au bout du compte j’ai passé un excellent moment devant ces délires, aux gags parfois trop poussés, répétitifs ou qui tombent à côté, mais un humour potache et trash rafraichissant.