Trophy Wife [Pilote]

Trophy Wife

Autre comédie familiale d’ABC pour la rentrée, Trophy Wife nous propose de faire la connaissance de la dernière jeune épouse, inexpérimentée, un brin gaffeuse, pas très futée, mais désirant s’intégrer au mieux dans sa nouvelle famille. Hélas, celle-ci s’avère un peu compliquée : entre ses deux premières épouses, les enfants nés de ses précédentes unions, et la nounou… c’est le chaos la plupart du temps.

marcia gay harden malin akerman bradley whitford trophy wife

Encore une famille ingérable avec des enfants tête-à-claques ? Oui, mais il faut nuancer. Au lieu de chercher le gag inutile, la série fait davantage dans la tranche de vie. Résultat : les enfants n’existent que parce qu’ils posent problème, certes, mais ils ne prennent pas toute la place, et on se sent déjà un peu plus capable de supporter leurs situations : du hamster à remplacer pour le petit en passant par les hormones de l’adolescent ou le danger de l’alcool pour la plus grande. J’ai dit : un peu.

malin akerman marcia gay harden trophy wife

On aurait pu penser, avec son titre Trophy wife, que la série allait être plus mordante. Il n’en est rien. Consensuelle jusqu’au bout des ongles, elle ne ridiculise pratiquement jamais l’inexpérience de l’héroïne et s’attarde encore moins sur le statut de son mari. En fait, la plupart des intrigues vont être remplies par les enfants et les ex-femmes.

natalie morales trophy wife

Au niveau des gags : rien de foncièrement original, ni dans le comportement ni dans les rebondissements, mais heureusement on évite de peu la catastrophe. Quand le gamin fait du chantage pour obtenir un cadeau, ou que nos parents partent à la recherche de jumeaux hamsters, on peut sourire sans être trop embarrassé. Et c’est déjà beaucoup.

Car le point fort de la série, c’est son casting plutôt sympathique et expérimenté. Malin Akerman, Bradley Whitford (The West Wing), Marcia Gay Harden (The Newsroom), Michaela Watkins, Natalie Morales (The Middleman)… Les répliques sont bien placées, les situations s’enchaînent sans qu’on soit obligé d’écarquiller les sourcils, bref, il y a une dynamique.

Cela suffira-t-il ? Honnêtement, j’ai bien du mal à m’enthousiasmer devant ce spectacle qui reprend des gags sans grande inventivité, et qui court le risque de rendre rapidement les personnages insupportables. Ça manque cruellement de personnalité, d’acidité, de point de vue,… Une bouillie, certes, mais comestible si vous êtes vraiment affamé, contrairement aux indigestes Goldbergs et Back in the game.

Pour ma part, je passe sans regrets.

feu-rouge4

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