Après les statistiques la semaine dernière, voici donc un bilan moins axé sur les chiffres, pour détailler mes impressions sur la saison américaine écoulée. Et comme la saison passée, je vais donc vous parler des nouveautés marquantes, des séries que j’ai du lâcher, et des nouvelles saisons de séries déjà installées dans le paysage.
Je ne vais pas vous parler des séries aux pilotes décourageants, mais plutôt me focaliser sur celles entamées ou terminées. Avec un petit mot sur la fin d’ How i met your mother et les quelques épisodes de Mentalist vus cette saison. A noter : vu le planning de diffusion et la date arrêtée de ce bilan, Devious Maids, 24 et Crisis ne sont pas jugées sur leur saison complète.
I/ Les nouvelles séries :
Kirstie, Getting on, Betrayal, Lucky 7, Sleepy Hollow, Marvel’s Agents of SHIELD, Mom, The Blacklist, Masters of Sex, Once upon a time in wonderland, Ground Floor, Helix, True Detective,Rake, Black Sails, Growing Up Fisher, Mixology, From Dusk Till Dawn, Resurrection, Crisis, Silicon Valley, Fargo, Review, Orange is the new Black
à l’honneur :
Getting On (♥♥♥♥♥) Il y a de quoi être scotché par l’acuité du regard sur la prise en charge des personnes âgées. De la maltraitance ordinaire aux problèmes de mixité (et le choc culturel pour des personnes âgées racistes ou homophobes), en passant par la mise en place de charte éthique destinées à donner bonne conscience au personnel, la protocolisation excessive, le burn-out, les conflits d’égo… toute l’hypocrisie du système est dénoncée avec force (et surtout le politiquement correct !) tout en poussant le téléspectateur à rire jaune. La série dérive un peu vers le mockumentary avec ses personnages qui nient leur propre comportement, et assume ses gags féroces. Elle reste sans doute possible la fiction la plus intéressante de l’année, avec un propos qui oblige à ouvrir les yeux sur la façon dont nous traitons nos aînés. Dérangeant et jubilatoire.
Rake (♥♥♥♥) Greg Kinnear incarne à merveille cet avocat qui ne défend que des criminels, véritable séducteur narcissique, qui s’en prend plein la figure pendant 12 épisodes (en fait 13, mais la série a été remaniée par la FOX). Il n’est pas un homme brillant comme l’était House, il se rattrape aux branches comme il peut. Mais réduire la série à son personnage principal serait commettre une grave erreur. Rake a un univers extrêmement bien écrit, cohérent, avec de multiples personnages dont les vies s’entrecroisent. Je n’avais pas vu une telle maestria dans le rythme et les rebondissements depuis fort longtemps. De quoi pardonner des intrigues judiciaires un peu simplistes. C’est drôle, bourré d’excellentes répliques, réellement feuilletonnant, et Rake résume assez bien ce que je demande à une série de network. Je ne comprends toujours pas pourquoi le public l’a boudé. Et je suis forcément très déçu par son annulation. Il ne me reste plus qu’à me tourner vers la série australienne originelle, mais je pense que Peter Tolan apportait un réel plus dans la version américaine. Comme j’aime à dire : millimétrée, mais pas formatée.
Fargo (♥♥♥♥) Adaptation télévisuelle de l’univers du film éponyme, Fargo est un petit bijou d’humour décalé fait de tueries sanglantes, de monologues étonnants et de personnages irrésistibles. La prestation des acteurs est sensationnelle, le casting grandiose (y compris des guests triple A), et la mise en scène se fait clairement plaisir pour appuyer soit l’action soit l’humour en arrière plan. C’est bien simple, de ce point de vue, mis à part True Detective, j’ai pas vu mieux cette saison. La série arrive à être émouvante tout en offrant une leçon de vie au spectateur. Même la fin est délicieusement ironique. Mes seuls regrets iront à l’encontre de quelques rares épisodes un peu longuets qui se contentent de délayer le développement, mais Fargo est une telle réussite qu’on ne peut s’empêcher de demander une suite.
Orange is the New Black (♥♥♥♥) Cette comédie dans l’univers carcéral féminin réussit à être touchante, en évoquant les trahisons, vengeances, bouderies, histoires d’amour ou de désir de ses personnages charismatiques. C’est surtout très bien dosé, ne versant jamais dans le manichéisme. Les épisodes sont parfaitement rythmés et on prend plaisir à découvrir et à voir évoluer non seulement les prisonnières mais aussi les gardiens (sacré Pornstache !). De l’humour, de l’émotion, que demander de plus ? Et si la seconde saison n’est pas aussi bonne que la première (un peu redondante, et manquant de nouveaux personnages), elle réussit à être aussi captivante.
les coups de cœur :
Masters of Sex (♥♥♥) Détaillant les recherches expérimentales sur le sexe dans les années 60, Masters of Sex avait un sujet en or et bon nombre d’obstacles à éviter. C’est un quasi sans-faute. En cherchant à séparer le sexe de l’amour, nos brillants scientifiques vont s’apercevoir… de leur formidable intrication. Même si d’un point de vue sociologique la série est en avance sur la période décrite, on ne peut que saluer cet hymne à la libération des mœurs. Le récit n’est jamais détaché, il va au fond des problématiques de ses personnages, et se révèle extrêmement touchant. J’ai juste un peu d’appréhension pour la suite, car à force d’écrire des rôles pionniers, on court le risque d’une caricature, d’un chevalier blanc du progrès, et Virginia s’en approche dangereusement.
Review (with Forrest Mc Neil) (♥♥♥) Tout simplement la meilleure comédie single-camera de l’année. Dans cette adaptation d’une série australienne, un animateur de télévision décide de faire la critique de la vie elle-même. Que ressent-on lorsque l’on vole les autres, quand on part dans l’espace, quand on sort avec une célébrité, quand on mange trop,… ? Si l’absurdité des questions et le dévouement de l’animateur font sourire, la série va pourtant prendre des accents de plus en plus féroces, détournant les codes de la real-tv pour en montrer les limites : notre animateur va ainsi progressivement perdre sa femme, sa famille, son job…On pourrait croire à une suite de sketchs, mais chaque review a ses conséquences, qui se voient sur la suivante. C’est diaboliquement malin, et très bien écrit. Mais c’est surtout très drôle, alors que je suis pourtant hostile aux mockumentarys. Peut-être parce qu’au delà de l’humiliation et de la sympathie envers le personnage principal (qui sont les piliers du genre), j’ai trouvé ma dose de délire, avec de vrais gags créatifs. Immanquable.
True Detective (♥♥♥) On s’étonnera peut-être du fait que la série ne soit pas davantage à l’honneur dans mes colonnes. True detective fut réellement passionnante lorsqu’elle opposait les deux visions de nos policiers, avec notamment un discours nihiliste déstabilisant. De quoi être un poil déçu lorsque la fin opte pour une simple lutte du bien contre le mal. Et si la réalisation, le jeu d’acteurs fut de haute volée (comment ne pas oublier le magnifique plan-séquence), j’ai encore en mémoire de gros passages à vide dans la narration et je déplore la faiblesse de son intrigue policière. Mais True Detective restera une œuvre majeure de la télévision, un sujet de réflexion fascinant, avec de vrais moments de grâce, vus nulle part ailleurs.
From Dusk Till Dawn (♥♥♥) L’adaptation du film éponyme ne sera certes pas pour tout le monde, mais les amateurs de films d’action des années 90, de série B décalée, voire de série Z seront aux anges. Rarement d’ailleurs je n’aurai vu une série glisser ainsi de ton en ton : du sérieux grandiloquent au second degré assumé. Avec ses références en pop-culture à tous les étages, parvenue à son milieu de saison, la série enchaîne les clins d’œil et se fait plaisir. Jusqu’au moment où le mauvais goût des effets spéciaux, l’incohérence des personnages achève le tout dans une bouillie indigeste. Tellement nul que ça en devient jouissif. Peu d’œuvres m’auront autant marqué cette année.
Kirstie (♥♥♥) En grand amateur de sitcoms traditionnelles, j’ai eu l’immense bonheur de retrouver non seulement les gloires du passé, mais cet esprit théâtral, ses répliques juteuses, sa rythmique si singulière. Je n’y croyais plus. La série enchaîne les épisodes moyens avec d’autres carrément prodigieux, et la cohorte de guests et de clins d’œil donne un aspect nostalgique réjouissant. Évidemment nous ne retrouverons jamais un Frasier à l’antenne, mais ça fait plaisir de voir que ces mécaniques fonctionnent encore, contrairement à ce que beaucoup de critiques essayent de nous faire croire.
Lucky 7 (♥♥♥) Je n’ai pas eu le temps de voir si la série aurait pu maintenir son niveau (la chaîne n’ayant diffusé que 2 malheureux épisodes), mais je tenais à mettre en avant l’originalité de son concept. A l’heure où les thrillers, séries fantastiques et policières raflent la mise, j’ai particulièrement apprécié ce ton plus posé. Des individus voient leur vie bouleversée après un gain à la loterie. En mélangeant secrets, drames personnels, intimes, nous sommes davantage dans l’esprit des séries des décennies passées avec des considérations soit plus terre-à-terre (retrouver l’amour de son mari) soit beaucoup moins ambitieuses (un hold-up minimaliste), mais qui ont des vraies conséquences pour nos personnages. Et surtout la série n’a pas son lot de mannequins, ne tombe pas dans la caricature de son sujet, et reste profondément humaine : l’argent rend-il lâche ?
de passable à médiocre :
Mixology (♥♥) Je serai passé à peu près par tous les sentiments avec cette comédie romantique qui raconte une soirée unique dans un bar où des célibataires se draguent. D’abord, la curiosité : ça pourrait donner quelque chose de délicieusement délirant, avec ces couples qui se font et se défont à la minute. Ensuite, l’agacement : on aurait peut-être pu éviter les lourdingues de service qui se prennent râteau sur râteau, non ? Et puis, l’étonnement : quelques bons gags disséminés parmi quelques calamités, et un casting qui devient de plus en plus sympathique. Enfin, la joie : le show arrive à donner une bonne alchimie à certains couples, et la fin est prodigieusement bien plus fine que certaines séquences initiales. Au final, malgré des premiers épisodes en roue libre, la série aura su marquer son empreinte cette année, arrivant à surclasser (de peu, mais quand même) la série de Chuck Lorre. Malheureusement, l’expérience ne sera pas renouvelée la saison prochaine. Merci ABC !
Black Sails (♥♥) Une série sur les pirates, vous signez de suite ? Moi aussi ! Malheureusement si les séquences en mer sont remarquables, les auteurs ont choisi de nous faire passer beaucoup trop de temps sur la terre ferme, avec des enjeux et des personnages inégaux. En clair, ça bavasse, ça bavasse, et l’humour du pilote a presque disparu. Heureusement, au bout de longs moments d’attente, ça bouge un peu et la plupart des twists sont à la hauteur. Mais on ne m’ôtera pas l’idée que nous sommes passés à côté de quelque chose d’épique.
Mom (♥♥) Faire une sitcom sur l’addiction n’est pas chose aisée. Mais avec son casting fabuleux (Allison Janney en tête) la comédie arrive à être tout à la fois : légère, simple, émouvante. Alors bien sûr, ça manque encore de finition sur les réparties, et sur la finesse des gags, mais on éprouve très vite de la sympathie pour tout ce petit monde. Ça n’a certes pas le même potentiel que Big Bang Theory, mais avec de meilleurs auteurs, la série pourrait vraiment aller plus loin. Tout est là, maintenant, au boulot !
Marvel’s Agents of SHIELD (♥♥) Cette nouvelle adaptation de l’univers Marvel aura fait couler beaucoup d’encre. Au départ elle est plutôt générique, avec ses répliques beaucoup trop formatées pour être efficaces, avec ses scénarii basiques montrant deux pauvres effets spéciaux en duel, en l’absence de personnages charismatiques et – pire encore – d’enjeux intéressants. J’ai bien failli lâcher l’affaire, car faire des clins d’œil à l’univers ne me suffisait pas : je voulais une histoire, l’évolution de personnages, quelques mystères, et le sentiment que tout pouvait arriver sur mon petit écran. Il aura fallu attendre le derniers tiers de la saison (et un énorme twist) pour assister à la renaissance de la série. En un instant, les dialogues ne sont plus minimalistes, on commence à s’attacher aux personnages jusque là trop simplistes, la série trouve son humour, son rythme… Miraculeux. Always trust the Whedon. Always.
Resurrection (♥♥) Résurrection, c’est un peu l’inverse du parcours d »Agents of SHIELD. J’ai d’abord été charmé par son rythme lent et l’envie de laisser parler l’émotion de nos personnages qui retrouvent leurs défunts « vivants ». Mais si des questions sont laissées en suspense autour de cet évènement, il n’y a rien d’autre pour faire monter durablement la sauce et on a alors progressivement la désagréable sensation de ne pas savoir où on va. Pire, la fin ne répond à rien, et se contente d’ajouter quelques interrogations supplémentaires. Bref, l’émotion était parfois là, mais le fil de l’intrigue laisse clairement à désirer. Il va falloir revoir tout ça en seconde saison.
Silicon Valley (♥♥) Avec son univers de nerds, sa critique du marketing informatique, son discours inspiré sur la futilité de l’innovation technologique, et l’asociabilité de nos héros, la série aurait pu finir plus haut sur le podium. Hélas, il faut se taper une bonne douzaine de blagues gerbantes situées en dessous de la ceinture, et sur la fin elle se retrouve extrêmement prévisible et « facile ». Je lui demandais juste de trouver un moyen original et crédible pour que la firme surmonte ses obstacles, et on me sort du chapeau un code écrit seul la nuit, alors que ça fait des mois que toute une équipe planche dessus… Mais l’annonce des prochains obstacles (saison 2) donne bien envie. Et je regrette profondément la mort de l’acteur qui incarnait Gavin. Sa prestation était impressionnante.
Once Upon a time in Wonderland (♥♥) Le spin-off d’Once Upon a time partait sur une bonne idée : explorer Wonderland, le monde d’Alice, envahi par Jafar. Malheureusement Alice et son amoureux sont unidimensionnels et manquent de charisme. Il faudra tester sa patience avant que les personnages secondaires, nettement plus intéressants, ne se réveillent. La série peut alors prendre des accents plus émouvants, plus drôles, et se révéler imprévisible. Mais les ignobles effets spéciaux viennent encore trop souvent gâcher la fête. Et puis, surtout, la fin à rallonge montre que la série n’avait plus grand chose à dire.
Sleepy Hollow (♥♥) La série fantastique des responsables de Fringe a eu bien du mal à s’imposer chez moi. Non pas sur le concept des cavaliers de l’Apocalypse, ou de cet officier en mission pour Georges Washington qui se retrouve projeté dans notre monde contemporain. Non, non. Tout simplement parce que le monster of the week m’a usé, en même temps que la mythologie de la série n’arrivait pas à donner du suspense ou des twists originaux. Il faut bien le dire, derrière ses effets spéciaux, le show est basique, et a provoqué plus d’un baillement. Les petites touches d’humour sur le décalage du héros avec le progrès moderne peinent à me combler, et il faudra attendre la fin de saison pour que la dramaturgie décolle. De bonnes idées, mais trop plat.
Betrayal (♥♥) Hannah Ware fait une jolie prestation dans ce thriller mélangeant romance, adultère, et lutte contre le crime organisé. Quand la série déchiffre les sentiments, évoque la passion, le déchirement d’une rupture, l’angoisse des conséquences d’une liaison, elle le fait avec émotion. Mais elle se perd aussi dans des intrigues criminelles fainéantes et prévisibles. Pire : avec son sujet adultérin, les auteurs n’ont voulu froisser personne, et le final donne un goût bizarre…
the Blacklist (♥) Ce thriller avait commencé en fanfare, avec une agent du FBI chapeautée par l’un des plus grands criminels de la planète. Mais très vite, le show pose des évidences sur leur lien, tourne en rond, et se satisfait de ses loners fades et prévisibles. Il faudra attendre la seconde partie de saison pour que la vie de notre héroïne bascule enfin. On se prend alors à rêver d’un réveil des scénaristes, avec un vrai plan d’action. Hélas, notre héroïne se victimise de plus en plus, et ne pousse pas très loin la réflexion. On a surtout l’impression que les auteurs cherchent la montre et le final n’est pas du tout rassurant à cet égard. Ça sera sans moi la saison prochaine.
Helix (♥) On partait sur un huis-clos en arctique, avec des monstres et une paranoïa grandissante. On finit par des enjeux complètement démontés, sans émotion, avec une fuite en avant vertigineuse, accumulant les concepts les plus incohérents. Si encore le show assumait son côté série B, avec un regard humoristique ! Mais Helix se plante complètement en voulant manger à tous les râteliers.
Ground Floor (♥) Voilà une comédie de Bill Lawrence qui bénéficie d’un casting très sympathique, de personnages haut en couleur (le personnel de maintenance qui côtoie les financiers). Mais le show frôle les bons gags, sans jamais arriver à atteindre une certaine finesse. C’est plat, désespérément plat, horriblement prévisible et peut-être le show le plus frustrant de la saison. Ground Floor, ou le show que j’aurai voulu aimer.
Growing Up Fisher (♥) La comédie familiale avait tout pour me plaire : un sujet sur le handicap (visuel), un casting très sympathique, mais la comédie se répète très vite, sans arriver à trouver quelques rires et se noie dans les bons sentiments jusqu’à l’écœurement (et pourtant je suis plutôt bon public de ce côté là). Le résultat est donc décevant, et je ne la regretterai pas…
Crisis (♥) Je dois malheureusement faire un bilan avant les derniers épisodes, mais je ne pense pas que cela changera grand chose au résultat final. Du pilote sympathique à l’arrière goût Die Hard nous sommes passés à un terroriste au plan biscornu qui prend en otage des lycéens, enfants d’hommes et de femmes influents. On traine des heures avec des jeunes têtes à claques, des hommes du FBI complètement dépassés, tandis qu’il suffit d’un simple laptop pour déclencher la troisième guerre mondiale. Je ne ferai pas la liste des délires des scénaristes, mais la série souffre du syndrome des rebondissements à la 24, en les rendant encore moins crédibles (si, c’est possible !).
II/ Les séries arrêtées :
Brooklyn Nine-Nine Il y a un autre show qui m’aura fait de l’œil cette saison, c’est Brooklyn Nine-Nine. Le concept était rafraichissant (faire une comédie dans l’univers d’un commissariat), il y avait de bons acteurs et je ne demandais qu’une chose : me retrouver avec des intrigues intégrant le casting tout entier. Hélas, on a surtout droit à des séquences séparées, avec un Andy Samberg à l’immaturité insupportable, et toujours beaucoup trop mis en avant. (S’il y a bien un prototype de rôle masculin que je déteste, c’est bien celui de l’homme aux blagues potaches. Et il se retrouve dans beaucoup trop de séries). J’aurai quand même tenu 11 épisodes, en me disant qu’ils allaient forcément développer le restant du cast un jour ou l’autre. Hélas, non.
the Michael J.Fox Show J’étais parti avec la meilleure intention en regardant cette nouvelle comédie où Michael J. Fox se moque de sa maladie et nous présente sa merveilleuse famille. L’idée était bonne : ne pas chercher la pitié, mais s’amuser des conséquences involontaires d’un Parkinson. Malheureusement, très vite on se retrouve avec un Modern Family édulcoré (si si c’est possible, la preuve), où les personnages s’adressent à la caméra sans que cela ne provoque le moindre rire. La fille monopolise la comédie sans parvenir à être drôle ou touchante. Le show manque d’audace, de mordant, et les bons sentiments finissent par vous étouffer. J’ai tenu 6 épisodes.
the Millers Greg Garcia est-il fait pour les sitcoms traditionnelles ? C’était la question que l’on se posait à l’annonce du projet, et je restais confiant vu son casting exceptionnel (Margo Martindale, Will Arnett, Beau Bridges,..). Mais la transposition de son style n’a pas du tout fonctionné : les répliques sont désastreuses, le père gaffeur à répétition irrite plus qu’il ne fait sourire, et on ne le sent pas du tout à l’aise dans cet environnement « trop normal » (par rapport aux délires habituels de Garcia). C’est triste de voir des acteurs talentueux patauger dans des dialogues insipides… J’ai tenu 4 épisodes.
Enlisted Cette année la comédie est aussi allée s’engager du côté des militaires. Et si j’avais été séduit par le côté Police Academy du pilote, j’ai vite déchanté : la thématique est mise de côté, le rythme des gags baisse dangereusement, et on se retrouve avec une histoire de « bros » et de beuveries. Bref, pas mon truc. J’ai tenu 3 épisodes.
Girls Cette année fut aussi l’arrêt de mon visionnage de Girls. A force de chercher l’épisode « perle rare » de la saison (parce qu’il y en a eu), on en finit par oublier que les trois quarts du temps soit on s’endort ferme, soit on a envie de donner des claques à tout le casting. Des histoires d’amitiés égoïstes ? De filles qui passent leur temps à se droguer, s’alcooliser et à se plaindre ? Pauvre, pauvre Hanna qui ne peut pas coucher le soir de son anniversaire à cause de ses fréquentations !! J’ai arrêté au 3è épisode de cette troisième saison.
Hannibal Je suis tenace. Enfin je le pensais. Après avoir été très déçu par la première saison, j’ai tenté la seconde avec l’espoir fou de ne plus m’endormir devant cet cette musique lancinante, ses effets morbides et ses longs – trop longs – dialogues. Et j’ai compris : la série agit réellement comme un somnifère pour moi. Sérieusement. J’ai trouvé quelque chose qui ne coûte rien à la sécu. Mais malheureusement, ça m’empêche de profiter des critiques dithyrambiques sur la série. Je reste complètement hermétique au visuel. Si j’ai cru avec la formidable séquence du premier épisode en un univers enfin bouleversé, j’ai vite abandonné devant la routine des images de corps entremêlés puis dégustés, et je continue d’être agacé par l’escamotage de intrigue policière. 4 épisodes et au lit !
About a boy Je vous ai déjà dit que je détestais les personnages d’homme immature ? Pas de bol, c’est la tendance du moment. Mais il y a pire : donner au show une morale dégoulinante où un garçon entreprend son ascension sociale grâce au conseil de son voisin horripilant.. En chantant du One Direction, ou en plongeant dans la piscine. Même sur Disney Channel ils ont parfois du mal à nous vendre ça. J’ai tenu 2 épisodes.
Vikings J’avais terminé la première saison avec mes doutes. Certes, le show avait ses moments de bravoure, et des personnages charismatiques (y compris féminins). Il lui manquait juste un peu d’équilibre, et de rythme. J’ai lancé le season premiere et ça m’a découragé de continuer : des morts qui se relèvent, des maitresses qui réapparaissent… On finit par ne plus parler pillages mais de la vie conjugale du héros, et je ne suis pas venu pour ça. J’ai arrêté là.
Believe Du pitch initial religieux le show est passé dès le second épisode à la petite fille aux capacités extraordinaires mais utilisables que lorsque les scénaristes le décident. Ma patience était déjà mise à rude épreuve, et l’avalanche de clichés m’a convaincu d’arrêter rapidement.
Friends with Better Lives Après un pilote sympathique, dynamique mais pas vraiment ambitieux, je m’étais résolu à m’en contenter. C’était avant de voir le calamiteux second épisode, où les réparties sont encore plus faibles, et où on nous fait le coup de l’orgasme au burger. En quelques minutes le degré zéro de la comédie était atteint. Freinage d’urgence et quelques épisodes de Cheers pour oublier cet affreux cauchemar.
Turn Les prémisses de l’espionnage pendant la guerre d’Indépendance ? J’étais plutôt pour, à condition d’avoir suffisamment d’action et de rebondissements. Hélas, plus on avance dans la série, plus le rythme ralentit et les enjeux s’affadissent. Un peu comme si on avait réussi à aggraver tous les défauts de The Americans. Avec des décors qui peinent à convaincre, des disputes autour des pierres tombales qui tournent au ridicule, j’ai pas eu le courage d’entamer le cinquième épisode.
III/ Le retour des anciennes séries :
Arrow, Homeland, Devious Maids, Dexter, Elementary, Grey’s Anatomy, Nashville, Parenthood, The Big Bang Theory, 2 Broke Girls, Once Upon a Time, the Good Wife, the Walking Dead, Raising Hope, Nikita, The Americans, Bates Motel, Game of Thrones,24
Game of Thrones s4 (♥♥♥♥) De loin la meilleure saison de la série. Après avoir définitivement démontré que tout était possible dans la série, et que la moralité n’avait que peu de place devant l’instinct de survie, les évènements d’importance se succèdent les uns après les autres. Non seulement le sang coule à flot comme jamais cette saison, mais j’ai réussi à me captiver pour presque chaque intrigue, ce qui était loin d’être le cas l’année précédente, où les scènes surabondantes de débauche et la propension à des dialogues inutiles ralentissaient le déroulement des intrigues. A part Danaerys, tout bouge très fortement dans cette 4ème saison. J’ose le parallèle avec la 4è saison de Lost ? On en est au point où on se sent récompensé pour notre fidélité. Tout simplement. Et c’est bien la première fois que j’ai envie de lire la suite de ces aventures sans attendre l’année prochaine. Mais je vais résister, hein.
The Good wife s5 (♥♥♥) Après une saison plutôt déséquilibrée, The Good Wife arrive enfin à montrer une constance dans la qualité des intrigues. C’est sans doute parce que la série ose enfin bouleverser tous ses équilibres : du combat entre les deux firmes aux coups de théâtre dramatiques, de la lutte à mort à une certaine forme de réconciliation, de l’ambition professionnelle au destin politique, d’une vie familiale à une vie solitaire. Et si les seconds rôles (Eli Gold et Kalinda) sont moins employés, au moins ils n’ont pas d’intrigues qui les ridiculisent ou plombent le rythme de la série. Du côté des intrigues judiciaires, les twists prévisibles sont masqués par une virtuosité encore plus accrue dans les dialogues et l’enchaînement des séquences. Les auteurs prouvent ainsi leur maîtrise absolue de la forme, et ne se privent pas non plus d’égratigner les tendances de notre modernisme. Ça ne fonctionne pas toujours (comme avec la NSA), mais la série se permet aussi d’égratigner les séries contemporaines et leur moyen de distribution. Une grande, très grande saison.
Nikita s4 (♥♥♥) 6 épisodes pour clore la saga. C’était sans doute pas suffisant vu l’accélération un peu trop importante des derniers épisodes. Mais si l’évolution finale des personnages était rapide (et un peu facile), les enjeux étaient à la hauteur. La série nous a délivré encore quelques bons twists avant de tirer sa révérence. Et elle me manquera terriblement.
Arrow s2 (♥♥♥) Sans doute la saison de la révélation. Arrow n’avait pas su développer son intrigue pendant sa première saison, disséminant de ci de là quelques twists et perdant son temps dans des flashbacks redondants. Cette fois-ci, à peu près tous ces défauts ont été retravaillés : les arcs sont bien échelonnés, les enjeux rappelés, et les rebondissements très fréquents. Mieux encore, le final donne une vraie impression de cohérence dans l’univers, en donnant à tous les personnages rencontrés dans la série l’occasion de montrer leur importance. Il y a aussi un rééquilibrage entre la romance et l’action, enfin au profit de cette dernière, qui donne encore plus de rythme au récit. Résultat: une saison surprenante, palpitante, et de très jolies scènes. Qui l’eût cru ? Arrow est vite arrivé à maturité.
the big Bang theory s7 (♥♥♥) Si la fin de saison n’est pas aussi tonitruante qu’espérée, le défi était bien de parvenir à maintenir l’intérêt pour cette bande de geeks. Espérons que les auteurs soient vraiment décidés à aller au bout de leurs idées pour le couple Penny/Leonard, parce qu’ils auront quand même plombé un peu quelques épisodes avec leur instabilité amoureuse. Cette saison fut moins bonne que les précédentes, la faute peut-être à une faiblesse dans l’intégration des éléments de pop-culture. On attendait tous davantage de Star Wars, mais les répliques et les situations n’étaient pas à la hauteur des guests. On se consolera avec une évolution régulière du couple Amy/Sheldon qui finit par poser la question apocalyptique (l’intimité et les premiers baisers !), le running gag de Stuart qui prend de plus en plus d’importance, une épisode « alternatif », et quelques bonnes idées (Amy manipulant Sheldon, le « couple » Amy/Raj’, une déclaration drôle et mignonne d’Howard qui scelle un peu plus l’amitié de la bande, et une chasse au trésor bourrée de surprises). Globalement on sent quand même un certain essoufflement à partir de la seconde moitié de saison, avec des répliques en perte de vitesse. Je croise les doigts pour que la série nous revienne en forme !
Parenthood s5 (♥♥♥) Je suis évidemment soulagé car la série obtient sur le fil une dernière saison raccourcie. Il est juste dommage que cette année la famille Braverman a mis une bonne moitié de saison avant de rendre ses enjeux intéressants. Il aurait peut-être fallu rééquilibrer certaines intrigues, car avec Kristina on avait un peu l’impression de perdre notre temps. Je retiens surtout l’idée d’affecter le couple Julia/Joel. Pour arriver à leurs fins, les auteurs ont perdu leur finesse et leur mesure. Alors oui, ça donne de belles scènes, mais on a parfois eu l’impression de ne pas reconnaître nos personnages. Autre constat d’échec : la nouvelle petite amie de Drew, aux antipodes de son caractère. Le résultat montre une alchimie douteuse, et des scenariis répétitifs. Heureusement, sur la fin de saison les scénaristes ont mis de l’eau dans leur vin et redonné beaucoup d’émotion à leur show. De quoi avoir confiance pour la fin de la série.
The Walking Dead s4 (♥♥) Quelle drôle de saison. On savait déjà que le concept de la série était limité et répétitif, alors pourquoi nous imposer en seconde partie de saison des histoires de fouilles de maisons pour chaque personnage ? Si parfois le résultat est émouvant, la grande majorité du temps on s’endort car l’épisode ne développe qu’une seule idée basique, avec des flashbacks inutiles. Heureusement la première moitié de saison est beaucoup plus intéressante, avec la reconstruction du Gouverneur, et le danger qui rode à l’intérieur et à l’extérieur de la prison. Avec en prime, deux épisodes qui arrivent à faire renaître la tension.
Nashville s2 (♥♥) La série apprend-elle de ses erreurs ? Avec un recadrage exclusivement musical, Nashville fait le bon choix. Mais au lieu de développer ses personnages, elle préfère miser sur des rebondissements spectaculaires et de grosses ficelles qui contredisent leurs psychologies (les couples se font et se défont à grande vitesse). Heureusement, de temps à autre, les auteurs reprennent la direction de leur histoire, imposent quelques dialogues émouvants en accord avec leur background, et évitent l’ambivalence. La bonne nouvelle c’est que Juliette confirme son statut de locomotive de la série, avec un personnage complexe et bourré de défauts. La mauvaise c’est que le show met moins en valeur ses morceaux musicaux, poussant un peu plus Scarlett vers la sortie.
Once Upon a time s3 (♥♥) Avec une saison divisée par deux, laissant la place à deux méchants successifs, on évite la dilution de l’année dernière. Tant mieux. Si j’ai réussi à faire mon deuil du côté puzzle de la série, cette saison m’aura au moins prouvé que le show avait encore des choses à dire, avec une solide réécriture de personnages pour les inscrire dans la mythologie, et de beaux moments d’émotion. Hélas, ça n’efface pas la stupidité de leurs comportements, et cette impression récurrente de flottement. Enfin, on peut blâmer l’inutilité de certains personnages (Robin des Bois, vraiment ?).
The Americans s2 (♥♥) Le manque de tension et d’enjeux dans cette saison n’est pas rassurant. Les auteurs savent-ils vraiment où ils vont ? Si je pouvais pardonner une première saison maladroitement écrite, je peux difficilement fermer les yeux sur ces innombrables séquences finales ressassant encore et toujours la même idée. Pire encore, j’ai essayé de croire à un vrai développement de Paige, avant de comprendre qu’il ne s’agissant encore et toujours qu’un moyen de remplir les meubles. Le season finale a beau essayer de changer ce statu quo, ma confiance en l’avenir est limitée.
Bates Motel s2 (♥♥) Que de temps perdu en début de saison ! On a oublié ce qui faisait l’essence de la série, le couple Norman/Norma et toute la dangerosité de notre héros au profit d’intrigues soap dignes d’ABC Family. Heureusement, progressivement, la vraie nature des personnages ressort, et avec elle renait une certaine tension. La saison se paye même le luxe de l’explication de la psyché de Norman Bates, avec des séquences magnifiques. Ouf !
Elementary (♥♥) Quelle déception ! Dès la seconde saison, le show s’essouffle considérablement, avec des intrigues policières directives, laissant beaucoup moins de place au raisonnement. Il en résulte un show beaucoup moins « brillant », et presque paresseux par moments. De ci de là, d’excellentes enquêtes réveillent encore le téléspectateur, mais cette saison cumule les maladresses, avec des arcs tout simplement soporifiques et prévisibles. On se consolera avec l’importance que prend Watson dans la série, mais il est urgent de redresser la barre, sinon la série deviendra rapidement un show policier « banal ».
Raising Hope (♥♥) Cette dernière saison en compagnie de la famille Chance aura été nettement moins drôle que les précédentes, la faute à une créativité en berne (Et Greg Garcia parti sur The Millers ?). Il faudra attendre les deux-tiers de la saison pour retrouver un peu de mordant et de folie. Et malheureusement la fin de saison n’a pas été aussi bonne qu’espérée, avec des mécanismes usés. Néanmoins, la série garde une place très importante dans mon cœur de sériephile, et figure sans doute possible dans mon top 10 des meilleurs comédies américaines.
Devious Maids (♥) Plus drôle que Desperate Housewives, la série m’avait agréablement surpris l’année dernière. Cette seconde saison est certes mieux écrite sur le plan des rebondissements, mais elle accorde une part de plus en plus importante à des mystères qui sont loin de me passionner. Je soupçonne aussi la série de déséquilibrer les rôles masculins, ce qui rend le visionnage plus fastidieux. Bref, ce qu’on gagne en rythme, on le perd en humour. C’est dommage mais heureusement la série reste un bon petit plaisir estival. Il ne lui manque que quelques coups d’éclats pour qu’elle puisse passer à la postérité. Chaque épisode, c’est pareil : sympathique, mais jamais marquant. D’où sa notation ici.
2 Broke Girls (♥) La rupture. Je peux fermer les yeux sur des moments de fatigue, où les répliques se font moins trash et plus plates, mais la constante médiocrité des échanges m’aura agacé. Et puis surtout, la série s’adjoint un guest insupportable, qui plombe définitivement toute envie de lancer un épisode. J’aurai tenu jusqu’à la fin de saison, mais je n’irai pas au delà.
24 (♥) (Critique au 8è épisode) Le retour de la série était loin d’être indispensable, et j’ai vite retrouvé tous les mauvais mécanismes de la série. Le seul vrai bonus de la saison ? Yvonne Strahovsky, crédible dans l’action. Pour le moment. Car je crains le pire. Au bout de 8 épisodes, le bilan reste catastrophique, avec une Chloé encore plus insupportable (merci le maquillage !) et un Jack Bauer qui se fait terriblement vieux. Mais au moins, grâce aux drones, on a des séquences jeu vidéos plus rigolotes que le piratage de centrales nucléaires ou un énième virus tuant la moitié de la planète sauf notre héros. Vivement les drones moustiques pour la 10è saison.
Grey’s Anatomy (♥) Ça fait longtemps que je n’espère plus rien de la série, et cette saison fut douloureuse pour moi. A son terme, je perds l’unique personnage qui me donnait encore envie de revenir. Parce que ça fait bien longtemps que le reste du cast m’est devenu impossible à tolérer, que la partie comédie s’essouffle et que les intrigues médicales n’ont plus grand chose d’intéressant à dire. J’ai pendant un temps jeté mes espoirs sur l’innovation et la recherche, un beau sujet qui finit piétiné par les ambitions personnelles, après avoir passé du temps à nous faire croire en un progrès scientifique qui améliorerait le sort des malades. Comme si les simples considérations éthiques de la recherche ne valaient pas le coup d’être développées…. Quant aux histoires d’amour dans le service, elles n’ont plus grand chose de passionnel. Boring !
Dexter (0) Après un final qui loupe le coche sur à peu près tous les plans possibles, difficile d’avoir envie de faire le bilan sur cette saison. La série n’avait plus rien à dire, et se contentait de mise en scène violentes et d’une voix off pour ranimer le téléspectateur. La psyché du héros était bancale depuis la première saison, mais il y avait encore moyen de sauver les meubles.. Une bonne grosse gifle à tous les sériephiles assidus et fidèles.
Homeland (0) Pouvait-on faire pire ? Hélas oui. Les derniers épisodes montrent le visage d’une série qui s’est embarrassée pendant 3 saisons avec des intrigues inutiles (de la famille entière de Brody qui n’a pas de conclusion, à l’histoire d’amour avec Carrie qui ne donne aucune émotion). Homeland ne doit sa survie que grâce à ses acteurs et quelques rares moments d’action imprévisibles. Surestimée, comme 24, dites-vous ?
Quelques mots sur…
la fin d’How i met your mother : J’ai la chance d’avoir abandonné la série vers la 7è saison, découragé par le fait que les auteurs tiraient sur la corde, avec des allers-retours incessants sur le couple Ted/Robyn. J’ai détesté l’évolution de Barney (qui perdait tout son intérêt dès lors qu’il n’était plus un dragueur). Sa fausse évolution n’était là que pour faire tenir la série plus longtemps. Alors quand le final revient exactement sur la base de la série, et ses premières années, pour ma part, je suis heureux. En ce sens mon visionnage interrompu m’a permis de retrouver ce qui m’avait plu. Et même ce twist final était plutôt rigolo. Montrer que l’obsession de Ted n’était pas d’expliquer qui était la mère, c’était plutôt malin et je ne l’ai pas du tout ressenti comme une gifle. Bref, plutôt agréablement surpris par ce final émouvant. En gros, Il faut regarder les 4 premières saisons de la série et le final. Ça me va.
la fausse dernière saison de Mentalist : J’ai regardé quelques épisodes par intermittence, pour avoir le dernier mot sur Red John. Mais si la mise en scène essaye de faire monter la tension sur sa révélation, la série souffre toujours de ses énormes tics qui auront rendu progressivement son visionnage insupportable. Au final, quand la page se tourne, on est plutôt soulagé, avec l’envie de voir comment les auteurs vont pouvoir rebondir. Hélas, le changement de décor n’affecte en rien le comportement du héros, et les dialogues en viennent même à le surligner (6.11). Ben oui, Patrick Jane, pourquoi tu n’en fais qu’à ta tête au lieu de partager ton unique plan ? Quant au (faux) final, il laisse un sentiment mitigé . Sur le fond, l’épisode divisera les shippers mais l’émotion était tout de même là, malgré quelques impressions de malaise. Le show a-t-il encore quelque chose à dire ? J’en doute.