Personal Taste

Personal Taste (encore appelé Personal Preference) est une série coréenne diffusée ce printemps 2010.

Avec Son Ye Jin (Alone in Love) en actrice principale, je ne pouvais pas éviter cette comédie romantique prometteuse. Et j’avoue que je voulais la voir dans un rôle plus léger. Après quelques minutes d’adaptation (pas forcément facile de la voir faire des mimiques quand on a l’habitude de la voir jouer dans des rôles dramatiques), j’étais conquis. Voire même épaté. Elle sait jouer du regard, et ses grimaces sont irrésistibles. Non, vraiment, Son Ye Jin est une excellente actrice.

La grande question de la série était de savoir si elle arriverait à faire la paire avec Lee Min Ho (Boys before flowers), 22 ans au moment du tournage, alors que Son Ye Jin avait 28 ans. Finalement, la différence d’âge ne se voit pas trop à l’écran, et une certaine alchimie nait très vite entre ces deux acteurs. Lee Min Ho, longiligne, réservé, face à une Son Ye Jin hilarante et éternelle optimiste, qui se camoufle derrière des oripeaux. Pourtant, nous allons le voir, ils ont la même générosité.

Mais revenons à l’histoire. Jeon Jin Ho (Lee Min Ho) est un architecte en graves difficultés financières. Cependant, généreux, il n’hésite pas à aider ses employés. Opposé depuis toujours à un autre jeune architecte nommé Han Chang Ryul (son père a notamment détruit la famille de Jeon Jin Ho), il perd régulièrement les marchés qui sont malheureusement truqués. Alors quand le marché de la Galerie d’Art DAN, somptueux projet, va s’ouvrir, c’est sa dernière chance de réussir et de se venger. Pour ça, il va falloir qu’il réussisse à comprendre le secret de l’architecture de Sanggojae, une maison à première vue traditionnelle (Hanok). Malheureusement, Park Gae In (Son Ye Jin) la fille bizarre qui vit dans ces lieux n’accepterait jamais de l’héberger. Mais une opportunité s’ouvre à lui : Park Gae In, trahie, vient de découvrir que son petit ami Han Chang Ryul se marie dans son dos avec sa meilleure amie Kim In Hee, qu’elle hébergeait jusque là. Une place se libère donc à Sanggojae. Mais pour devenir locataire et vivre au quotidien près de Park Gae In, Jeon Jin Ho accepte de ne pas lever un malentendu, et se fait passer pour homosexuel.

La série démarre donc très fort, avec d’un côté Jeon Jin Ho qui a du mal à jouer un gay, tandis que Park Gae In lui raconte ses malheurs. C’est ma foi très drôle, et très vite on sent venir cette fameuse alchimie si indispensable à la réussite d’une comédie romantique. Mieux encore, il y a ce côté « cute » qui me manquait tant dans les derniers dramas coréens (n’est pas Coffee Prince qui veut). C’est frais, léger, sans overdose, mais on s’attache très vite à ce vrai faux couple. Car oui, il y a là tous les caractères d’un couple amoureux, la taquinerie, la puérilité, la générosité, le don de soi, l’inquiétude vis à vis de l’autre, on sent très bien ces deux cœurs palpiter. C’est vraiment la partie la plus réussie de la série. Et ça justifie amplement son visionnage.

Mais si la comparaison avec Coffee Prince est valable pour les 3/4 de la série, le dernier quart déroge à la règle. Là où Coffee Prince avait compris qu’il ne servait à rien de multiplier les obstacles à la réalisation d’un couple si charismatique, et qu’il valait mieux célébrer l’humour et l’amour, Personal Taste s’obstine à accumuler les déceptions amoureuses, comme au temps des dramas d’il y a quelques années.

C’est en effet la qualité et la tare de Personal Taste : être très classique. Beaucoup de clichés des dramas coréens sont là, dont certains, plus anciens, auraient mieux fait d’être mis de côté. En effet, pourquoi avoir voulu créer une Kim In Hee aussi diabolique ? On est heureusement pas toujours dans une caricature, mais on en est parfois très proche. Heureusement le personnage de Han Chang Ryul est beaucoup mieux équilibré, et il peut même s’avérer touchant par moments.

Heureusement également, il y a d’excellents sidekicks, No Sang Jun (Jung Sung Hwa, Love Phobia) est excellent à vouloir se faire passer pour gay, et il y a une vraie complicité qui se développe avec une autre amie de Park Gae In, la très sympathique Lee Young Sun (Jo Eun Ji, My Scary Girl). Bon, on se serait bien passé d’un autre cliché, celui de la copine d’enfance éternellement amoureuse de Jeon Jin Ho, mais fort heureusement, si elle est très casse-pieds, elle a un temps d’antenne très limité.

Je rajoute une mention spécifique pour le directeur Choi, dont l’humanité et la gentillesse sont très touchants.

Mais si les obstacles commencent à s’accumuler, au moins les scénaristes ne font pas traîner chaque obstacle pendant des heures, c’est vraiment vite résolu, ce qui renforce davantage la conviction que ce couple est solide. Et ça, ça fait très plaisir.

J’ai aussi particulièrement apprécié certains rebondissements, dont certains vraiment imprévisibles, donnant ainsi à la série beaucoup de rythme. C’est un fait, les épisodes s’enchainent très vite. Si vous avez besoin d’un témoignage supplémentaire pour me croire, une très jolie jeune femme peut en témoigner (oui chérie, vas-y lance toi !).

L’OST de la série est très recommandable, avec des chansons pop qui se retiennent facilement. Pour tout dire, l’OST tourne en boucle chez moi. J’en profite pour annoncer que je ferai prochainement un article au sujet des OST de films et de dramas coréens.

Enfin, pour en terminer avec les défauts de la série, il faut vraiment virer celle qui s’est occupée des costumes. Je sais que les coréens aiment parfois habiller les jeunes hommes de manière bizarre, mais là on a battu des records. Bon ça n’a pas entaché le visionnage, mais ça méritait d’être dit. Heureusement Son Ye Jin n’a pas trop été touchée, même si elle aurait pu être un peu plus féminine, voire sexy.

Il faut aussi savoir que la fin est trop conventionnelle et constitue une petite déception. Certes, la série a des circonstances atténuantes : elle n’a pas obtenu des épisodes de prolongation qu’on lui faisait miroiter, elle aurait même subi une grève surprise. Mais quand même, après nous avoir fait tant aimer ce couple, on s’attendait à mieux. Et puis quel besoin, vraiment, de vouloir mettre ensemble d’autres personnages qui n’ont visiblement rien en commun ?

Si je pointe du doigt tous les défauts de la série, c’est aussi parce que sans cela, la série aurait pu être la meilleure comédie romantique coréenne. J’ai vraiment adoré, dussè-je me répéter, tous ces moments de complicité, et Son Ye Jin était parfaite (même si son meilleur rôle restera celui d’Alone In Love, drama que je vous recommande fortement). C’était drôle, frais, attachant, la romance était bien amenée. A défaut, elle restera juste dans le haut du panier (voire la moyenne haute, pour les plus sévères).

Enfin, je termine par deux remarques. La première, c’est que ça m’a fait quelque chose de voir Yoon Eun Hye en cameo, assise à côté de Son Ye Jin. Je ne les avais jamais vues ensemble. Ma seconde remarque est plutôt anecdotique, elle concerne les fans : la maison traditionnelle Sanggojae a été refaite par des passionnés dans les Sims. Il est vrai que la maison a son charme. Ça change des loft blancs modernes de la plupart des dramas coréens.

En conclusion, si vous n’avez vu encore que peu de comédies romantiques coréennes, foncez, ses intrigues classiques vous raviront au plus haut point. Et si vous avez besoin d’un peu de bonheur dans votre vie, Personal Taste saura vous l’apporter au moins sur 12 des 16 épisodes. C’est déjà pas mal, non ? Ne boudez donc pas la série, elle vaut le détour.

7 réflexions sur “Personal Taste

  1. Je l’ai vu moi aussi ^^ et je suis totalement d’accord avec toi même si ton avis est plus étoffé que le mien ^^.
    L’habilleuse est a virer ça on est tous d’accord, l’alchimie entre les 2 était vraiment sympa mais la Kim In Hee est vraiment trop « creuse » elle était là que pour mettre le bordel, ça j’ai pas aimé.
    J’ai aimé les rebondissements sur Sanggojae qui étaient savamment pesés mais j’ai vraiment était déçue par la fin , on s’est vu de nouveau avec les « je t’aime moi non plus, pars ne pars pas…. »
    La scène que j’ai adorée par contre à la fin tellement elle était mignonne est celle des ballons ^^

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  3. Oui la scène des ballons est mignonne, mais dangereuse vue le prix de la bague 😉 (Je cherche toujours des idées, mais là non, c’est trop risqué)

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