Party Down saison 2

Party Down avait été la bonne surprise de l’année dernière. Une comédie trash et désespérée sur des wannabe acteurs qui organisent des réceptions dans le milieu d’Hollywood (mais pas seulement), c’était déjà une riche idée. Mais avec Rob Thomas (Veronica Mars) aux commandes, on s’était vite aperçu que la série non seulement avait du potentiel, mais était réjouissante, avec son humour débridé.

Cette seconde saison a malheureusement montré les limites du show. On prend toujours du plaisir à voir comment les situations se goupillent les unes aux autres jusqu’au final explosif (le côté théatral du comique de situation est impeccable et force le respect), mais que de gags vus et revus pour en arriver là. Je sais bien que la drogue, le sexe sont les éléments principaux de la série, mais encore faudrait-il trouver autre chose à dire que « machin est défoncé », ou « machin se fait l’autre dans l’arrière salle ». Parce que ça arrive dans quasiment tous les épisodes, mine de rien !

En fait, pour s’apprécier, la série doit vraiment se voir à petite dose. J’ai fait l’erreur de rattraper mon retard en regardant 3 épisodes à la suite, et ça saute aux yeux.

Pour autant, le charme opère toujours, grace à des acteurs formidables. La saison 2 est cependant en retrait, car substituer Jane Lynch par Megan Mullaly (Glee oblige), c’est pas vraiment une réussite. Megan Mullaly est vraiment irritante à faire son sketch dans son coin, et jamais elle n’a réussi à s’intégrer complètement.

Heureusement le show décolle un peu plus quand il se recentre à nouveau sur Adam Scott et Lizy Caplan. Que voulez-vous, je suis shipper dans l’âme, et puis il est très difficile de résister à Lizzy Caplan (The Class, True Blood). Ca m’a plu de retrouver cette connivence et cette dynamique. Même chose pour Ken Marino qui était paradoxalement en début de saison parfois trop à côté de ses pompes pour incarner le loser idéal.

Du côté des guests, par contre j’ai été déçu par rapport à la première saison. Kristin Bell n’a pas vraiment brillé, à mon grand regret. Steve Guttenberg est méconnaissable mais pas assez drôle, et Patrick Duffy joue dans une scène inutile de quelques secondes. Du gâchis.

Pour autant, je n’ai pas  boudé mon plaisir pendant cette saison, même si une certaine lassitude s’est installée.

De toutes manières, il n’y aura pas de troisième saison. C’était déjà mal parti avec le départ d’Adam Scott tandis qu’une très forte incertitude planait sur Ryan Hansen (qui joue la saison prochaine dans Friends with Benefits sur NBC). Et ça a failli encore plus mal tourner puisque Lizzy Caplan a tourné le pilote de Tru Love (CBS). La série, finalement renommée Mad Love ne se fera pas avec elle. (La série de mi-saison sur CBS est la reine des désistements). La nouvelle est tombée hier : faute d’audience, Rob Thomas voit encore une de ses séries se terminer précipitamment, sans véritable « fin ».

Même si ça tournait en rond, je l’aimais bien, cette série comique.

Upfronts 2010 : ma sélection

Il est toujours hasardeux de faire des pronostics sur la base de trailers, de pitchs, de casting ou de réalisateurs. Mais quand on est fan de séries, ça fait partie du plaisir, de se dire que peut-être cette série-ci ou cette série-là sera une de mes grandes joies télévisuelles la saison prochaine.

Je ne vais donc pas vous parler des upfronts en totalité, mais juste de ce qui est susceptible de m’intéresser. Je suis prêt à me renier la saison prochaine, ne vous inquiétez pas.

On commence avec la CW, qui nous offrira un remake de Nikita, avec Maggie Q. Pour ceux qui ont vu Naked Weapon, je pense qu’il y a là de quoi fantasmer un peu sur une série d’action sexy. Et puis il y a aussi Shane West (Once and Again), un acteur que j’aime beaucoup, et Melinda Clarke (The OC), Xander Berkeley (24). Évidemment il faut relativiser, on est sur la CW, comme le prouve ce trailer mal monté. Mais peut-être aura-t-on une belle surprise ?

On continue avec ABC, qui nous offre une comédie avec Matthew Perry, qui incarne le manager quadragénaire d’une arène sportive. Ça s’appelle Mr Sunshine, et on y trouve également la talentueuse Allison Janney (The West Wing) et la jolie Andrea Anders (Better Off Ted). Le trailer donne un aperçu du potentiel comique, mais comme toujours difficile de juger. A tester, donc.

Sur ABC toujours : Happy endings semble être une comédie plus conventionnelle sur un groupe d’amis de longue date qui a vécu dernièrement la séparation d’un de leur couple. Les gags ont l’air vus et revus, mais je trouve que ça reste sympathique. On y retrouve notamment Elisha Cuthbert (24) et Eliza Coupe (Scrubs).

Du côté drama, chez ABC, je retiens 2 nouveautés. La première ne surprendra personne, No ordinary Family semble être la série qui fait le plus de buzz actuellement. Mais je tempère cet enthousiasme, parce que si le cast est plus qu’alléchant (Michael Chiklis (The Shield), Julie Benz (Buffy,Angel, Dexter), Autumn Reeser (The OC)), je trouve malheureux qu’on nous raconte encore une histoire de super-héros qui découvrent des pouvoirs, qui vont devoir se cacher et qui vont lutter contre le crime. Tout ça dans l’objectif de nous montrer avant tout des effets spéciaux (d’après la bande-annonce en tous cas). (Peut-être que The Cape, une autre série de super-héros sur NBC, sera meilleure, mais la bande annonce ne donne pas du tout envie, malgré la présence de Summer Glau)

Enfin, je retiens aussi Off The Map. Soyons clairs, j’ai pas adhéré à Private Practice. Alors quand Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy) nous a proposé encore une nouvelle série médicale, j’étais un peu circonspect. Mais la présence de l’excellente Caroline Dhavernas (Wonderfalls) a suffi à me redonner de l’intérêt. Et le reste du cast n’est pas mal non plus : Jason George (what about Brian), Enrique Murciano (Without a trace). Reste à voir si transporter de jeunes médecins dans la jungle au milieu de nulle part a un véritable intérêt scénaristique.

Du côté de NBC, je retiens également la série comique Friends with Benefits. Oui, je sais encore une série sur des amis qui ont couché, couchent, ou coucheront ensemble. Il n’empêche, la série a du potentiel : l’extraordinaire Ryan Hansen (Veronica Mars, Party Down), Danneel Harris (One Tree Hill), et aussi Fran Kranz qui retrouve un joli rôle après sa révélation dans Dollhouse. Et quand on sait qu’il y a derrière tout cela les personnes à l’origine d’Arrested Development et du film 500 Days of Summer, il y a de quoi être curieux.

Toujours au rayon des séries comiques, Outsourced nous promet une fois encore le décalage entre une société occidentale et orientale. Ca a l’air assez drôle, et rafraichissant. A voir sur la longueur, évidemment, en espérant qu’on ne tombe pas dans une déferlante de clichés. Mais le pitch de base est vraiment intéressant : un américain est obligé d’aller en Inde pour diriger une équipe dans un Call-Center. Il est juste dommage que l’acteur principal soit un peu transparent, mais ça n’est qu’une première impression, bien sûr. En tous cas j’ai hâte de voir le résultat. La série bénéficie d’un bon buzz pour l’instant.

Du côté drama, la série que j’attends le plus cette saison est The Event. Jason Ritter au coeur d’un complot gouvernemental, ça me botte bien. Bien sûr rien de bien original sur le fond, mais j’adore Jason Ritter, génial dans tous ses rôles (Joan of Arcadia, The Class, Parenthood). Et puis les séries feuilletonnantes se font de plus en plus rares. La bande-annonce est particulièrement soignée et efficace. Vous rajoutez à cela Laura Innes (ER), un Scott Patterson méconnaissable (Gilmore Girls), Zeljko Ivanek (Heroes)… Je suis impatient de voir ça.

Enfin, alors que les rumeurs d’un remake d’Alias non feuilletonnant font grand bruit, JJ Abrams propose sur NBC Undercovers un cocktail à la Mr & Mrs Smith. Une série d’action-espionnage autour d’un couple d’espions qui assument vouloir le grand frisson. Des inconnus en tête du casting, des explosions, en bref, du savoir-faire. J’espère que Chuck n’a pas du souci à se faire.

Passons maintenant à la Fox, qui pour le coup, n’a que des séries comiques qui m’intéressent.

Vous y avez cru ? Mais non ! Bien sûr, Ride Along le nouveau drama de Shawn Ryan (The Shield) figure en tête de liste de mes priorités. Avec un tel savoir-faire aux commandes, on se dit qu’on ne peut pas être déçu, même si la bande-annonce n’en montre pas trop. Et puis Jennifer Beals (Flashdance) à la tête de la police, voilà de quoi être curieux.

J’en arrive maintenant aux comédies de la FOX :

Raising Hope est en quelque sorte la résurrection de My Name is Earl. Normal, avec Greg Garcia aux commandes. On y retrouve le même humour un rien redneck et trash, le même genre de caractères, dans une histoire sur un père qui doit s’occuper de son bébé tout seul… et à l’aide de sa famille pas très coopérative. Ca me fait très plaisir de voir Garrett Dillahunt dans un rôle à contre-emploi (il m’avait épaté dans Terminator : the sarah connor chronicles), et de revoir Shannon Woodward (the Riches). La bande-annonce parle d’elle-même :  c’est vraiment très drôle, mais ils risquent de mettre les services sociaux et les associations familiales en colère.

Enfin, dernière série à avoir attiré mon attention sur la FOX : Running Wilde. Forcément, c’est écrit Arrested Development en gros, je ne pouvais passer à côté. L’excellent Will Arnett incarne un riche playboy qui tombe amoureux d’une alter-mondialiste , jouée par Keri Russell (Felicity). Si sur le papier ça semble très bon, je trouve que le trailer qui a été diffusé ne montre pas beaucoup d’alchimie entre les deux protagonistes. Difficile d’intégrer Will Arnett tant son jeu est « à part ». Mais nous verrons bien, ça peut être une des surprises de la saison.

Pour terminer, un petit tour du côté de CBS :

Même si Bleep my dad says bénéficie de beaucoup de buzz avec cette histoire inspirée d’un compte Twitter, j’ai trouvé ça trop plat pour me donner envie de regarder, William Shatner ou non. Enfin, alors que Chuck Lorre est aux commandes, je m’attendais à un meilleur « Mike and Molly » dont la preview n’est pas du tout drôle.

Du coup, la seule nouveauté un tant soit peu attirante est le remake d’Hawai police d’Etat : Hawaii Five O. Je sais, remake + Alex O’ Loughlin, ça donne de quoi avoir peur. Mais la bande annonce est particulièrement efficace. Si, si, vous n’avez pas l’air d’y croire, j’étais moi-même circonspect, mais ça l’air d’être de bonne tenue : Et puis j’aime beaucoup Daniel Dae Kim (Lost) et Grace Park, (Battlestar Galactica) donc je ne pense pas les louper.

Au final, mes 5 plus grandes attentes seraient donc The Event, Off The Map, No ordinary family, Undercovers, Ride Along. Mais si ça se trouve, j’ai écarté dans cette sélection une série qui va me faire chavirer. Suspense !

Les séries de la décennie (2000-2009)

L’année 2009 vient de s’achever, et avant de parler de ce qui nous attend en 2010, je tenais à parler des différents classements de série qui sont apparus sur le net à cette occasion.

Par exemple, le Hollywood Reporter cite son top 10 : 10. Modern Family ,9. Lost ,8. 24 ,7. 30 Rock ,6. Mad Men , 5. Damages ,4. The Shield , 3. Curb Your Enthousiasm ,2. The West Wing ,1. The Sopranos

Inutile de dire que je ne me retrouve pas dans ce classement… pour le moins bizarre, qui cite des multi-récompensés aux Emmys (Mad Men, 30 Rock squattent la cérémonie depuis bien trop longtemps) et une nouveauté de cette saison. A croire qu’il ne s’est rien passé avant ?

Mais continuons notre petit tour du web, anglophone d’abord puis francophone :

Entertainment Weekly mixe les genres, pour y mettre des « shows » au sens large. On y trouve ainsi Les sopranos, Lost, l’émission satyrique The Daily Show, The Wire, The Comeback, la real tv American Idol, Arrested development, The Shield, et… Gilmore Girls (une jolie surprise).

20 minute.fr a établi son classement ainsi  (de la 10è à la 1è place) : The Shield, Desperate Housewives, Sex and the City, How i met your mother, Dexter, Mad Men, The Wire, Lost, Six Feet Under, Les Sopranos

D’autres, comme le blog de Roxy, sont plus minimalistes et citent les séries plébiscitées par le Figaro et TVMag : House, The Wire, The Shield, How i met your mother, et rajoutent True Blood, Battlestar Galactica.

Critictoo a fait le choix de citer les saisons en question. Mais une série, selon moi, est un tout. Ca n’a dès lors plus le même impact de comparer des saisons de séries différentes. Sont nommées : la série britannique Spooks, Arrested development, Friday Night Lights, 30 Rock, Rome, Farscape, Rescue Me, The Shield, The sopranos. (Rassurez-vous, pour Rescue Me, il s’agit bien de la saison 2 et non de la suite – catastrophique – de la série).

Du côté d’Excessif, les différents rédacteurs ont choisi de se limiter aux séries nées après 2000, pour laisser la chance à d’autres, sur un ton certainement plus passsionné. On y trouve ainsi des séries moins souvent citées comme Avatar, Wonderfalls, Six Sexy,  Charlie Jade, Docteur Who, Supernatural, Weeds, The It Crowd, Dollhouse, Jeremiah, Firefly, Dead Like Me, Veronica Mars, Alias, Chuck, Life on Mars, The L Word, … De quoi à la fois s’interroger sur la qualité de certaines séries citées (Euh, Weeds, vraiment ?? A part la promo ?) mais aussi se souvenir que les séries, c’est aussi affaire de passion.

Pour vérifier la popularité de ces séries chez les internautes, des sondages ont été réalisés sur TvChronik à partir d’une liste pré-établie (malheureusement, mais comment faire autrement ?). Le résultat donne deux podiums pour les dramas et les comédies. Ainsi, nous retrouvons :  Lost, Six Feet Under et Dexter d’une part, et How i Met your mother, Desperate Housewives et Malcolm d’autre part. Surprenant.

La difficulté d’un tel classement (outre sa subjectivité), est aussi de s’entendre sur la décennie. S’agit-il de séries qui ont débuté après l’an 2000 ou de séries qui ont été à l’antenne pendant quelques unes de ces années ? Doit-on parler que de séries terminées ou des séries encore à l’affiche, quitte à se tromper (les séries baissent majoritairement en qualité au fur et à mesure de leurs saisons) ? Pour ma part je ne veux pas oublier les séries qui se sont achevées cette décennie, car ce sont elles qui m’ont procuré le plus de plaisir, et ce sont elles qui me rendent nostalgique.

En mettant de côté toute promo ou toute récompense réçue par la série, pour n’écouter que mon coeur, j’ai donc réalisé une sélection d’une trentaine de séries :

Buffy (1997-2003) . Comment pourrait-il en être autrement ?
Once and again (1999-2003) . L’excellence de l’écriture et de la réalisation pour dépeindre le quotidien.
Gilmore Girls (2000-2007) . La verve, l’humour décalé, la romance, un bonbon acidulé qui manque cruellement à la télé aujourd’hui.
Veronica Mars (2004-2007) . Un petit bout de femme au caractère bien trempé, pour des enquêtes palpitantes et pleines d’humour. Vous connaissez des fictions pour ados aussi intelligentes ?
Alias (2001-2006). On a beau dire, Alias, avant que cela ne finisse un peu tristement, ça avait de la classe, du rythme, du charme, des intrigues, de l’action survitaminée.
Ally Mc Beal (1997-2002) . Non, je n’oublierai jamais Ally, et sa quête de romance dans un univers judiciaire délicieusement loufoque.
Angel (1999-2004) . Surpasser Buffy, un beau challenge, presque accompli. Merci Joss !
Chuck (2007-?) . Quand je vous disais qu’Alias me manquait. Chuck, c’est l’action, l’humour, le charme, un cocktail explosif !
ER (1994-2009). Même si la série a beaucoup souffert avant de se rattraper en dernière saison, elle n’en reste pas moins LA série médicale de référence.
Frasier (1993-2004) . Un casting détonnant, des répliques qui font mouche à tous les coups. Du travail de haute précision,pour constituer l’une des références en matière de sitcom.
Friends (1994-2004) . Ai-je vraiment besoin d’en dire quelque chose ? Friends c’est la série générationnelle, tout simplement.
Arrested Development (2003-2006). Du rythme, de l’humour loufoque, le maître étalon des nouvelles comédies. Comment peut-on citer The Office après avoir vu cette série ?
Firefly (2002) . Il faut toujours faire confiance à Joss.
Wonderfalls (2004) . Un univers délicieusement décalé, une héroine attachante qui essaye d’interpréter des voix singulières. Trop court, trop bon ! Comme la regrettée Pushing Daisies, si colorée et si vivace que tout m’ apparaît terne aujourd’hui.
House, MD (2004-?) . Multi-référentielle, la série ma satisfait sous tous ses aspects : l’intrigue médicale tortueuse à souhait, la peinture de la relation médecin-patient, et bien sûr la mysanthropie, l’acidité mêlée à la pertinence de réflexion d’une intelligence supérieure. Tout cela ne serait rien sans la qualité d’écriture de la série qui condense le meilleur en 42 minutes.
The Simpsons (1989-?) . Même si la série n’est plus ce qu’elle était, elle est le porte-étendard de la créativité et des private joke.
X-Files (1993-2002) . Ok, X-Files m’a bien lassé dans les dernières saisons. Mais comment oublier ces années de bonheur où Mulder et Scully investigaient le paranormal ? Certainement pas en regardant Fringe…
24 (2001-?) . J’ai longtemps hésité avant de la nommer. 24, c’est devenu un blockbuster de l’entertainment, une vision politisée de l’amérique (et pas toujours la bonne malheureusement), et un héros qui n’en finit plus de sauver le Monde. Enfin, les USA. Après tant d’espoir mis dans l’originalité et le traitement de son concept, il me fallait me rendre à l’évidence : 24 est devenu un pur guilty pleasure.
Prison Break (2005-2009). En parlant de rebondissements improbables et d’accidents temporels, je ne pouvais passer à côté de cette série. Oui, la série ne mérite plus ses éloges de première saison, mais quand même, j’ai bien apprécié l’aventure.
The Shield (2002-2008). Dure, violente, cette plongée dans la police corrompue est captivante. Servie par ses acteurs d’abord, mais par l’intelligence de son script qui lie les différentes saisons, la série est brillante, tout simplement.
Six Feet Under (2001-2005) . Parler de la mort en parlant de la vie d’une famille de croque-morts, il falait oser. Si les disfonctionnements familiaux sont parfois de trop, et que l’émotion n’est pas toujours là, la série reste envoûtante.
Lost (2004-?). Lost a soufflé le chaud et le froid pendant longtemps avant de nous livrer des saisons trépidantes, mystérieuses. Le puzzle gigantesque qui se forme peu à peu est en soi l’atout de la série. Pour l’instant j’ai été plus que charmé, ensorcelé, j’ai été comblé.
Dexter (2006-?) . Malgré ses défauts concernant la psychologie du personnage principal, la série a su trouver un ton propre, l’histoire d’une proie ou d’un chasseur à l’humanité défaillante.
Thief (2006). Tout le monde a oublié ce thriller ? Andre Braugher est magistral dans cet univers froid, sombre.
The Wire (2002-2008) . En cours de visionnage, je reste happé.
Farscape (1999-2004). Le summum de la créativité dans l’espace.
Battlestar Galactica (2003-2009) . De la SF intelligente, pertinente, avant qu’elle ne sombre dans des intrigues mollassonnes, qu’elle ne détruise ses personnages et même la cohérence de l’ensemble. Mais pour les excellents moments procurés à ses débuts, la série devait figurer ici.
Dead Like Me (2003-2004) . Un regard cynique, désabusé sur la vie et pourtant même la mort peut-être drôle. Un casting impeccable, une réalisation qui ne l’est pas moins. Un divertissement de très haute qualité.
Grey’s anatomy (2005-?) . Le renouveau du soap ? Ici le spectaculaire sert à l’humour ou au drame, et les personnages sont attachants, avant d’être détestés, puis attachants… Un produit millimétré, et donc qui fonctionne !
The Big Bang Theory (2007-?) . Si j’avais su que les geeks pouvaient être drôles sans être méprisés ! A voir pour ses répliques assassines et un Sheldon extra-ordinaire. Au delà de la norme, quoi.
Dollhouse (2009-2010) . Trust the Whedon. Always. J’ai été ravi de ce voyage dans la science fiction. Ses multiples intrications ont donné du corps à l’oeuvre.

Oui, j’ai fait abstraction de séries qui ne m’inspirent aucune passion 😉

C’est justement en faisant ce classement que l’ont ressent cette baisse de créativité actuelle. How i met your mother ne sera jamais qu’un sous-Friends, Modern Family un sous-Office, lui-même déjà bien terne après Arrested Development. Et comment ne pas voir que 30 Rock attire la complaisance par ses guests ?

Comment ne pas voir aussi, que les séries pour ados sont mortes aux USA, remplacées par des productions pour mannequins métrosexuels anorexiques, blafards et maquillés à outrance ? Que les séries fantastiques meurent les unes après les autres dans l’indifférence générale (excepté Lost) ? Comment ne pas voir la surexposition de familles dysfonctionnelles dans la quasi-totalité des productions du cable ?

Espérons que l’an 2010 sera le début d’un renouveau créatif qui s’appuiera sur des audiences limitées mais fidèles.  Espérons un vrai travail de finition dans les dialogues, le choix des comédiens, et une écriture non pas osée mais aboutie, qui dépeint la psychologie de personnages de façon réaliste et émouvante. Espérons.