Marumo No Okite

Cela faisait un moment que je ne m’étais plus penché sur les dramas japonais, et c’est avec un grand plaisir que je me suis lancé dans le visionnage de cette série familiale débordante de bons sentiments.

Grincheux et cyniques s’abstenir. La série est une ode à la parentalité. Et elle n’hésite pas pour cela à employer les grands moyens : des bambins absolument adorables, enthousiastes, souriants en permanence, prêts à tout encaisser, tout accepter sans (trop) broncher. Le genre de modèles qui sont très demandés par les futurs parents, mais qui ne sont jamais là à l’arrivée. Mais que cela ne tienne, c’est surtout du bonheur en perfusion, capable de vous réchauffer pendant les longues soirées d’hiver. Impossible de ne pas fondre devant ces bouilles, leurs rires et leurs complicités sans égal. Il y a une authenticité dans leurs regards sur la vie, une naïveté confondante de sincérité qui fait que l’on se retrouve nous aussi dans notre propre enfance, dans nos jeux et nos croyances d’alors. Et que l’on se projette aussi… Serai-je moi aussi un père à la hauteur ?

L’histoire est celle d’un célibataire, Mamoru Tagaki (Sadao Abe), qui apprend brutalement la mort de son ami d’enfance, Junichiro Sasakura. Ce dernier avait réussi jusque là à élever seul ses deux enfants (une fille et un garçon), des jumeaux inséparables. La fratrie de Junichiro ne pouvant les élever ensemble, Mamoru n’écoute que son cœur et propose de les prendre, ainsi qu’un chien vagabond, Mook, dans son petit studio situé au dessus d’un restaurant. La cohabitation va se faire naturellement, et ce petit monde va bientôt former une vraie famille bien qu’elle ne soit pas liée par le sang.

Tout ne sera pas aussi facile évidemment, mais les enfants sont très compréhensifs, à l’écoute, obéissants, et s’ils leur arrive de faire des bêtises, c’est souvent en voulant faire plaisir à Marumo. Ah oui, Mamoru s’est fait renommer Marumo par sa petite troupe. Afin de bien les éduquer, il va au terme de chaque épisode leur apprendre une leçon (okite), principalement axée sur ce qu’est une famille. Cette morale n’est pas rigide, et dans bien des cas on pourrait dire que Marumo apprend lui aussi ce qu’il essaye de transmettre.

Marumo fait figure de père exemplaire, se sacrifiant pour le bonheur de Kaori et Tomoki, cherchant à réparer ses maladresses ou travaillant la nuit pour que ses enfants ne se sentent pas exclus à l’école. Les exemples de son dévouement sont pléthoriques, et depuis qu’il y a du monde à la maison, il est heureux. Pour l’aider, le propriétaire du restaurant du dessous et sa fille, Aya, se monteront à la hauteur. Ces deux derniers vont d’ailleurs beaucoup apprendre eux aussi, sur les liens entre un père et une fille, et ils vont peu à peu s’ouvrir l’un à l’autre.

Enfin, dernier lieu de la série, l’entreprise où travaille Marumo. Lui qui rêvait de d’imaginer des nouveaux produits, le voilà transféré au service de réclamations, où il y a finalement beaucoup à apprendre sur ce que disent les clients, aussi bougons soient-ils. C’est surtout un cadre amical, où les collègues s’entendent bien, et où le chef fait montre d’une très grande bienveillance à l’égard de Marumo.

Cerise sur le gâteau, on parlera également d’amour, même si la pudeur japonaise aura comme souvent tendance à m’agacer. Mais chuuut !

La série ayant été un joli succès d’audience (mérité), un épisode spécial d’une heure et demi a été lancé, et si on s’éloigne légèrement du canevas initial pour se rapprocher des histoires d’amitié juvéniles, on retrouve avec bonheur ces personnages, et le fameux générique entêtant, chanté et dansé de manière irrésistible par nos acteurs (Maru Maru Mori Mori…)

Cette réussite, on la doit d’abord aux interprètes, les enfants en tête, et plus particulièrement la jeune Mana Ashida dont le jeu n’a cessé de m’étonner. La caméra sait particulièrement bien saisir leurs mimiques, et si parfois on sent qu’ils « forcent », le naturel revient au galop. C’était aussi un défi pour Sadao Abe, qui arrive à maîtriser ses excentricités pour donner un père enthousiaste et dynamique.

Avec beaucoup d’humour, et sans verser dans le délire manga (bien que le chien se mette à parler de temps à autre – mais il y a une explication pour cela), on assiste donc à un human drama qui vous fait aimer la vie, tout simplement. J’ai toujours une grnade place pour ces fictions qui dépeignent le quotidien de manière chaleureuse quitte à être idéalisée. Et je recommande vivement son visionnage, à mois d’être allergique au propos, évidemment.

2 réflexions sur “Marumo No Okite

  1. Je suis contente de voir que toi aussi tu as fini par craquer face au charme de cette série plus qu’attendrissante. C’est vraiment le genre qui réchauffe parfaitement le cœur et qui arrive toujours à trouver un juste-milieu de manière à ne pas être dégoulinant de mièvrerie et/ou de guimauve. En tout cas, je suis totalement d’accord avec ton billet. Ce fut une grosse surprise de mon côté car je n’en attendais rien de bon et je suis tombée sur une des plus jolies productions de la saison.

  2. Je viens de visionner le premier épisode. Vraiment adorable. Et le générique de fin est vraiment « trognon »!!!

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